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Il rend public un mémorandum sur la révision constitutionnelle

Le PST critique l’exclusion du peuple de cette démarche


02 Juillet 2014 | 14:43
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Le parti socialiste des travailleurs (PST) critique la démarche du pouvoir visant à aller « vers une constitution consensuelle ». Ayant décliné l’invitation du chef de cabinet de la présidence de la république, Ahmed Ouyahia, le PST rend public, aujourd’hui 2 juillet, un mémorandum sur la révision de la constitution.


Auteur : Saïd Rabah


Il dénonce l’exclusion du peuple dans cette démarche entreprise par le pouvoir. « Dans la forme, comme en 2011 sous la conduite de M. Bensalah, les concertations confiées à M.Ouyahia se dérouleront à huis clos dans un bureau de la présidence, sans aucun débat public libre et équitable. Encore une fois, le peuple algérien est écarté du débat et de l’élaboration de sa propre constitution et sa souveraineté, consacrée dans toutes les constitutions depuis le recouvrement de l’indépendance nationale, est bafouée », note le PST dans son document.

Ce parti critique également la limite fixée aux acteurs politiques qui souhaite donner leur avis sur la révision de la constitution, en l’occurrence l’article sur les constantes nationales. « Lorsque les dispositions de l’article 178 de la constitution, relatives aux fameuses « constantes nationales et les valeurs et principes fondateurs de notre  société », ne sont pas concernées par ces concertations et sont exclues du débat au sein du  peuple algérien, on est en droit de savoir qui a décidé à la place du peuple de ces « constantes »?

 

 

Point de droits sociaux

 

Lorsqu’on qualifie la future constitution révisée de « consensuelle », on est en droit de savoir qui est l’autre partie de ce consensus pour laquelle, le peuple souverain, doit faire des concessions ? », cite encore le PST qui affirme également que le délai de 15 jours accordés au participants pour fournir leur contribution « traduit le caractère expéditif de cette opération ». « Cette opération de « révision constitutionnelle » est ainsi réduite à une démarche de pure forme », estime encore le PST.

Cette formation d’extrême gauche algérienne, considère également que les propositions d’amendements transmises par les autorités se réduisent à des réaménagements techniques, tel que le retour à la limitation des mandats présidentiels, qui n’apportent rien de nouveau sur les questions essentielles qui préoccupent et mobilisent quotidiennement les masses populaires. « Aucun progrès n’est proposé au sujet des droits sociaux, tels que le logement, l’emploi, la santé, l’éducation et le pouvoir d’achat, etc.

 

 

Programme d’urgence démocratique et social

 

Aucune avancée n’est consacrée au sujet des droits démocratiques, tels que l’officialisation de Tamazight ou l’égalité des droits entre les hommes et les femmes », soutient-t-on. « Sans l’instauration d’un débat public libre et équitable permettant au peuple algérien de choisir librement le contenu de sa constitution et sans la levée de toutes les entraves et les limitations aux libertés démocratiques, ces concertations n’auront aucune crédibilité. Sans ces conditions démocratiques élémentaires, notre parti a décidé de ne pas participer à ces concertations », explique le PST qui exige la mise en place d’un programme d’urgence démocratique et social.

Ce parti demande également un grand débat national en vue de changer le système politique algérien, à travers une Assemblée constituante et la consécration de toutes les libertés individuelles et collectives. 



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