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Aïssa déclare la guerre aux « invasions sectaires »


02 Juillet 2014 | 14:47
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L’Algérie sera dotée d’un Conseil scientifique qui mettra fin aux « invasions » sectaires, a assuré mardi soir Mohamed Aïssa. Le ministre des Affaires religieuses, invité du forum du journal liberté, a annoncé la création prochaine d’un Conseil scientifique qui remplacera l’idée du mufti de la République qui a circulé durant des années.


Auteur : Akli Ouali


« Le concept du mufti de la République est un concept qui n’est pas propre à la pratique religieuse maghrébine et algérienne, c’est pour cela que nous optons actuellement pour une institution de concertation dans laquelle siègeront  des savants de l’Islam », a indiqué M. Aissa. Pour le ministre, ce qu’il faut est une institution de concertation regroupant, outre les hommes de religion, des médecins, des sociologues, qui auront pour mission de décréter des avis religieux, a souligné le ministre, notant que le mufti, dont le projet n’a pas abouti, est « envisagé comme chef de cette institution ».

Cette instance vise à «immuniser la société contre toutes ces dérives qui ciblent tous les pays musulmans», a-t-il prévenu, ajoutant qu’il s’agit d’une « invasion émanant de pays occidentaux dont le but est de discréditer le discours religieux modéré ».

Parmi les dérives constatées chez les cadres du ministère des affaires religieuses, le ministre a mentionné la récente prière faite à la mémoire des militaires morts dans la cash de l’avion de Oum El Bouaghi. Il a révélé que « 230 imams » qui ont refusé d’accomplir la prière de l’absent sur les victimes de l’accident ont été sanctionnés. Il indique que ces fonctionnaires ont agi « par idéologie » et pensent que « les militaires sont des impies ! ».

Cela est dû, selon le conférencier, au problème de la formation mais également à l’utilisation de la religion à d’autres fins. «Nous devons enseigner nos propres référents religieux. L’Islam est unique, mais sa pratique diffère dans une région à une autre. Nous devons absolument nous éloigner des extrémistes », a-t-il dit. «Lors que la religion est entraînée dans le domaine de l’idéologie, cela devient dangereux ! », a-t-il averti.

Interrogé sur les non-jeûneurs, le ministre a rappelé la loi. « Dans le principe, la liberté de conscience est garantie par la Constitution. Le jeûne est une pratique strictement privée. Donc, j’appelle à la sagesse de tous », a-t-il estimé. « Certains veulent ghettoïser cette question à une région. Pourtant, dans la vérité, la wilaya de Tizi-ouzou compte le plus grand nombre de mosquées, de zaouias et d’écoles coraniques à l’échelle nationale ! », a insisté Mohamed Aïssa.

Le ministre des affaires religieuses a révélé en outre qu’il existe, en Algérie, une communauté juive représentée. « Il y a une communauté juive dans notre pays. Elle a droit d’exister. Son représentant, qui est un patriote, est contact permanant avec le ministère. Mais, pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons envisager la réouverture, dans l’immédiat, des synagogues fermées », a-t-il dit.

 



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