Nouria Benghebrit, ministre de l’Éducation nationale
« Le seuil des cours pour le bacc c’est fini ! »
L’élève algérien engrange au maximum – sans les grèves – un nombre de 28 semaines d’enseignement/apprentissage par an contre 36 à 40 semaines dans d’autres pays.
Auteur : Adem Amine
 « Pour la prochaine année, il n’y aura pas de seuil quel qu’en soit le prétexte », a tranché sèchement, Nouria Benghebrit hier, dans un entretien qu’elle a accordé au journal électronique TSA. Depuis ces dernières années, le ministère de l’Education a pris la mauvaise habitude de fixer les cours à réviser pour l’examen du baccalauréat.
Une mesure ayant pour but de pallier aux grèves à  répétition des enseignants et surtout pour éviter que des émeutes n’éclatent après les résultats du bacc. La solution miracle semblait être trouvée avec le seuil (ou « attaba » en arabe) qui donnait l’agrément à un programme d’enseignement inachevé.
Au lieu de s’attaquer au vraies raisons de la grève des enseignants, on a préféré cette solution de facilité et populiste dont les conséquences ce sont directement répercutées sur la qualité de l’enseignement.Â
A telle enseigne que l’élève algérien engrange au maximum – sans les grèves – un nombre de 28 semaines d’enseignement/apprentissage par an contre 36 à 40 semaines dans d’autres pays, ce qui fait dire à la ministre de l’Education qu’ « il n’est pas question que cela devienne un acquis, car se serait porter atteinte au fondement du système éducatif et à la préparation des générations futures».
Il est donc d’en finir avec les mauvaises décisions. «Nous devons rompre avec ce qui a été pratiqué ces dernières années, pour un examen aussi vital, d’autant plus que cette étape est décisive pour l’avenir de nos élèves », a appuyé M Bnehgebrit. «Nous ne pouvons pas nous permettre de supprimer les derniers cours dans la confection des examens sous prétexte qu’ils n’ont pas pu être assurés » .