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Après le kif…l’ecstasy et la cocaïne

La face cachée du Ramadhan


04 Juillet 2014 | 09:37
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«La consommation d’alcool diminue fortement, mais elle est remplacée par des drogues de substitution comme le cannabis psychotropes», a confirmé psychiatre.


Auteur : Mohamed Salim


La consommation de la drogue et des psychotropes explose durant chaque mois sacré. Un peu partout dans le pays. Notre reporter a enquêté à Oran, mais il est entendu qu’El Bahia n’est pas plus atteinte qu’ailleurs. Ce reportage peut être réalisé n’importe où dans le pays. C’est le premier d’une série d’articles qui seront réalisé aux quatre coins du pays.

Le papier « massa » et le petit «produit» marocain volent la vedette durant le mois de toutes les «privations» et «interdits». Dès que le muezzin annonce la rupture du jeûne, des jeunes, moins jeunes et des adultes pressent le pas pour rallier leurs cachettes d’où ils retirent des bouts de cannabis pour réaliser leurs fantasmes «interdits» pendant toute la journée en roulant des joints dans les entrées d’immeubles, caves ou encore dans des terrasses.

L’ecstasy et la cocaïne pour prolonger le plaisir

L’ecstasy, ou l’ecsta, ainsi que la cocaïne, ces deux drogues dures font leur entrée dans la deuxième ville du pays. Leur consommation, devenue croissante ces dernières années, trouve comme lieux de bienveillance les boites de nuits, salons de thé et autres coins de luxe notamment, ceux fréquentés par la Jet set. La demande en ce genre de drogue de riches s’en trouve accentuée pendant le mois sacré du Ramadhan.

Appelée Lhalwa, la consommation de l’ecsta est en vogue malgré la cherté de son prix qui varie entre 1000 et 5000 dinars le comprimé. L'ecstasy est un stimulant du système nerveux central qui possède des caractéristiques psychotropes particulières en provoquant des hallucinations et des sensations d'énergie et de bonne forme, fortes sensations de bien-être, d'euphorie et de bonheur intense. Parmi les symptômes on note également une exacerbation des sens et de sensibilité à la musique, sensations de stimulation et de relaxation simultanées. Autant de « qualités » demandées par les jeunes lors des longues soirées ramadanesques. Plusieurs atouts plaident pour la consommation de ce produit hallucinogène dont son transport qui est difficilement détectable par les brigades canines vu qu’il est inodore.

La cocaïne, appelée localement «El Bayda» n’est pas en reste. Ses consommateurs sont de plus en plus nombreux ces dernières années. Sa clientèle est constituée de jeunes issus de familles aisées. Elle est vendue dans un emballage spécial surnommé de «Sebbat» (chaussure).

Le kif ne se démode toujours pas

En compensation de l’absence d’alcool, la consommation de haschisch et de psychotropes augmente au cours du mois de jeûne. Trouver de l’alcool en vente en Algérie durant le mois sacré relève de la mission impossible. En revanche, les vendeurs de kif et de psychotropes fleurissent dans la rue pendant la période de jeûne. L’alcool manquant, la demande de drogues augmente. 

«Pendant le ramadan, la consommation d’alcool diminue fortement, mais elle est remplacée par des drogues de substitution comme le cannabis et autres médicaments psychotropes», a confirmé un responsable d’un service de psychiatrie ajoutant que «nous n’avons pas encore de chiffres précis plus récents, mais l’augmentation de la consommation de drogues pendant les nuits de Ramadhan est évidente».

Une telle thèse est confortée par les saisies de drogues opérées depuis les premiers jours de ce mois sacré. Celles-ci sont estimées à plus de 32 quintaux de kif  qui ont récupérés un peu partout dans plusieurs coins du pays.



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