Plus de 2 mois après sa réélection, Abdelaziz Bouteflika sort finalement de son bunker de la résidence d’Etat de Zerlada. Il s’est rendu, ce matin de 5 juillet, au cimetière d’El-Alia où il a déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des moudjahidine.

Sur les images montrées par la télévision nationale, on voit un chef de l’Etat avancer sur un fauteuil roulant vers une gerbe de fleurs posée à l’entrée du Carré des martyrs du cimetière. Presque aphone depuis plusieurs mois, le chef de l’Etat n’a pas pu prononcer lui-même la fatiha.

C’est un militaire de garde républicaine qui s’est chargé de la tâche. Bouteflika s’est ensuite dirigé vers le drapeau national qu’il embrassé avant de saluer les cadres de l’Etat venus assister à la cérémonie.

De cette haie d’officiels, on distingue, de façon protocolaire, Abdelkader Bensalah, président du Sénat, Mohamed-Larbi Ould Khelifa chef de l’APN, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci et le premier ministre Abdelmalek Sellal. L’armée était représentée par Ahmed-Gaïd Salah. Les ministres d’Etat et ceux détenant des postes de souveraineté y étaient également présents.

Cette sortie symbolique de Bouteflika est donc une première depuis sa réélection controversée en avril dernier. Auparavant, le chef de l’Etat se limitait à recevoir des personnalités étrangères de passage à Alger. D’habitude, le dépôt de gerbes de fleurs se fait au sanctuaire des Martys, à Alger. Depuis Avril dernier, Bouteflika préfère se rendre à El-Alia.