Accueil Eco Partenariat etranger

Gisement de zinc-plomb d’Amizour

Les chinois en mission de prospection


chinois

29 Avril 2014 | 13:31
shadow


Auteur :


 

chinois

Offert en concession à la société Terramin Australia Limited, le projet d’exploitation du gisement de zinc-plomb d’Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, reste à ce jour inexploité. Il demeure otage d’interminables  procédures qui  suscitent des interrogations de toutes parts. A commencer par le Premier ministre, qui a, au cours de sa visite, en avril 2013 dans la région, interpellé le ministre de l’Energie et des Mines sur les dessous d’un sous-sol riche en minerais resté, des années durant, inexploité. «Il faut trouver des solutions à ce problème», avait enjoint alors Sellal à son ministre de l’Energie.

C’est pourquoi, en janvier dernier, la bonne nouvelle est tombée pour l'économie locale de Béjaïa. Ce projet d'exploitation du gisement de zinc de Tala-Hamza, suspendu à la faveur d'un désaccord entre Terramin Australia et son partenaire algérien l'Enof autour de la méthode d'exploitation, connaît désormais un début de solution. La mesure d'arbitrage international engagée contre l'entreprise publique algérienne en mai dernier est suspendue à la faveur d'un compromis entre Terramin Australia et son partenaire algérien l'Enof remettant sur pied le projet de développement de ce gisement de zinc et de plomb à Béjaïa.

 

Les Chinois entrent dans le jeu

 

Outre la suspension de la procédure, des experts du groupe minier chinois NFC (China Non Ferrous Metal Industry's) entameront incessamment sur le site du gisement de zinc et de plomb de Tala-Hamza (Béjaïa) une mission d'information et de prospection en vue de sa mise en exploitation, a annoncé la direction générale de l'Entreprise nationale des métaux non ferreux et des substances utiles (Enof).

L'opérateur minier australien, actionnaire majoritaire dans le joint-venture Western Mediterranean Zinc (WMZ) qui détient le permis d'exploration sur le gisement de Tala Hamza a conclu un accord de coopération technique avec l'entreprise minière chinoise NFC (China Non-Ferrous Metal Industry's Foreign Engineering and Construction Co., Ltd) pour faire progresser le projet.

En vertu de cet accord, NFC examinera l'étude de faisabilité définitive achevée par Terramin en octobre 2010 ainsi que les questions soulevées à son égard par l'Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles (Enof), son principal partenaire algérien dans le joint-venture, selon un communiqué de Terramin publié sur son site Internet.

 

Quelle méthode d’extraction ?

 

La méthode d'extraction du gisement de zinc était le point de discorde entre Terramin et ses partenaires algériens. Alors que le mineur australien a choisi la méthode du foudroyage en masse, sur la base de la recommandation de l'expert minier international, Golder Associates (Golder), l'Enof ainsi que le ministère de l'Energie et des Mines s'y sont opposés, évoquant les risques environnementaux, préférant la méthode des tunnels.

La série de discussions entamées par la suite se sont soldées par un accord positif. Les deux parties ont convenu de procéder à l'organisation d'un atelier technique, début de 2014, afin de déterminer le plan de travail pour la NFC. Cette dernière a également accepté de mettre à jour l'étude de faisabilité définitive en tenant compte des résultats de leur examen. En contrepartie de ces services, Terramin a consenti à émettre, au profit de NFC, 12 millions d'actions ordinaires à la signature de l'accord de coopération technique et jusqu'à 26 millions d'actions ordinaires supplémentaires à la fin de chaque étape de son exécution.

Pour rappel, Terramin avait envisagé, en avril 2012, de céder ses participations dans la WMZ où elle détient 65% du capital contre 32,5 pour l'Enof et 2,5% pour l'Office de recherche géologique et minière (Orgm) au profit de NFC sans parvenir à un accord final, surtout que les autorités algériennes s'y étaient fermement opposées.

 

Un énorme potentiel minier

 

D'une réserve globale, estimée à 68,6 millions de tonnes de minerai, un des plus importants au monde, le gisement de Tala Hamza est d'un intérêt majeur. Son exploitation est de nature à assurer une production annuelle prévisionnelle de 2 millions de tonnes de minerai, avec une concentration de 21.000 tonnes de zinc et 40.000 tonnes de plomb. Du fait de ses potentialités, la production pourrait doubler, une fois atteinte sa cadence de croisière, indique-t-on. Sa mise en œuvre reste cependant assujettie à un permis d'exploitation.

Depuis l’ouverture du secteur minier à l’investissement privé, en Algérie, les concessions concernaient des gisements de petite ou moyenne taille. Au début des années 2000, une nouvelle loi a été adoptée à l’APN, déterminant de manière précise la catégorie des minerais stratégiques et la taille des gisements pouvant être offerts en concessions aux opérateurs du secteur privé, notamment étrangers.

Pour les gisements recelant d’importantes réserves, la loi, amendée en janvier dernier, oblige la contraction  de partenariats entre une société publique algérienne et un promoteur étranger et/ou un promoteur privé. Dans le cas du gisement d’Amizour, il s’agit tout simplement d’un partenariat à « 65% défavorable à notre pays » d’où la nécessité de revoir tout le dossier.

 Salim. S



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter