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Services des urgences

« 50% des patients n’ont rien à y faire !»


09 Juillet 2014 | 12:11
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Prés de la moitié, soit 50% des cas de patients qui occupent des places au niveau des services d’urgence ne répondent pas à la définition « d’urgence ». « Dans une consultation, sur 100 malades urgents, 50 ne répondent en rien à la définition d’urgence », indiquait à ce propos ce mercredi le chef de service des urgences médicales au CHU Mustapha Pacha, le professeur Mohamed Guerinik, au micro de la chaîne III de la radio nationale.


Auteur : Iles Sad


Il faut dire, à la décharge de ceux qui prennent la direction des Urgences pour un simple mal de tète, que le concept de services d’urgences est loin d’être clair même pour les professionnels de la santé. « Déjà pour nous spécialistes, le concept d’urgence est difficile à cerner, imaginez la situation pour la population »,  fait remarquer M. Guerinik.

Il semblerait que sur ce sujet, et notamment en termes d’organisation, tout soit  à revoir, tant, pour les professionnels, la situation est loin d’être idéale pour les urgentistes. D’autant qu’ils ont déjà assez à faire avec leurs  missions pour ne pas avoir à s’occuper d’organisation. Le professeur Guerinik explique à ce propos : « on ne peut raisonnablement pas renvoyer quelqu’un qui vous viendrait de  Tamanrasset ou de Bouira dans une ambulance. D’autant que c’est le genre de chose qui vous font tomber sous le coup de la loi ».

Une seule et même solution demeure plus que jamais d’actualité : « l'organisation des urgences médicales à travers 750 permanences à travers le pays, doit se faire à travers  la prise en charge des cas légers au niveau des établissements de proximité et de transférer les cas graves aux grands établissements hospitaliers », indique l’hôte de la radio nationale. Une solution de bon sens, mais qui n’est certainement pas du ressort des médecins, mais bien des gestionnaires de la santé pour mettre en œuvre les mécanismes pour la concrétiser.

 

Déficit en personnel paramédical : l’autre boulet

 

Outre cet aspect c’est à un autre problème qu’est livré le service des urgences : le déficit enregistré en matière de personnel paramédical. Ce même responsable qui en faisait état hier à l’occasion d’une autre intervention indiquait à ce propos que cela « "entrave la bonne gestion" des urgences médicales.

Invité du Forum "DK News", le Pr Guerinik a souligné les "difficultés" de prise en charge du nombre important de malades affluant des différentes régions du pays aux Urgences médicales du CHU Mustapha Pacha en raison du déficit en agents paramédicaux. Selon ce spécialiste en anesthésie et réanimation, l'établissement accueille quotidiennement 500 cas urgents, 300 cas légers et 200 graves dont 30 très graves.

Le nombre des victimes de violence augmente durant le mois de ramadhan, car on enregistre malheureusement 5 cas de blessures par couteau par jour durant ce mois, a-t-il déploré tout en se félicitant de la baisse du nombre des cas de suicide durant ce mois sacré.



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