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Presse

De nouvelles annonces de Hamid Grine


09 Juillet 2014 | 12:25
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Auteur : Akli Ouali


Pour expliquer, à nouveau, sa philosophie de la presse nationale, Hamid Grine a défini, lors des débats du Forum du journal Liberté tenus mardi soir, le sens d’une presse professionnelle. Mais comme lors de ses autres sorties médiatiques, le ministre de la Communication n’a donné aucune solution pouvant faire avancer le secteur, se limitant comme d’habitude à des constats voir des critiques que peut faire n’importe quel opposant.

Pour Hamid Grine, une presse professionnelle c'est une « presse responsable » qui doit avoir une « rentabilité saine » et dont les responsables doivent « raisonnablement bien payer le personnel journalistique, lui assurer une couverture sociale et aussi la formation ». Pis, un peu plus loin, le ministre ne s’est pas empêché de parler de « journaux criblés de dettes alors que leurs patrons ont une  richesse remarquable ».

Or, la situation se poursuit malgré les nombreuses mises en garde du ministre. La publicité publique « qui n’est pas un droit constitutionnel » selon Hamid Grine, continue d’arroser des titres qui ne quittent même pas l’imprimerie en publicité étatique bien payée. Au retour ? Des journalistes très mal payés, des investissements inexistants et des patrons de plus en plus riche.

Ils sont tellement riches qu’ils oublient de payer les imprimeries publiques, obligées de faire pression pour recevoir leurs dus estimés par le même responsable à 400  milliards de centimes. «En un mois, les imprimeries ont récupéré 20 milliards », rétorque Hamid Grine qui a oublié de mentionner que pendant que des patrons de presse s’enrichissent sur le dos de l’Etat, ce dernier perd chaque année l’équivalent de 60 millions d’Euros pour l’achat du papier qui finit souvent chez des vendeurs de sardines ou les tenanciers de station de lavage de véhicules.

Seul, lueur d’espoir dans la maison Grine : l’adoption, souvent annoncée puis reportée, de deux lois sur la publicité et le sondage. Là encore, l’annonce est belle mais la concrétisation, que le ministre annonce pour l’année prochaine, sera encore meilleure dans un pays qui navigue à vue sur le plan de l’information et de la Communication.

Quand à la presse électronique, pourtant inévitable n’a toujours pas droit de cité. Ni dans la publicité publique, ni encore moins dans les projets du gouvernement.



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