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Jacques Attali conseille les gouvernements d’Afrique du Nord

« L’environnement juridique doit être stable »


09 Juillet 2014 | 14:39
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Jacques Attali, l’ancien conseiller du président français, François Mittérand, décline sa recette pour investir intelligemment au sud de la Méditerranée. A l’issue des Rencontres économiques d'Aix en Provence tenues récemment en présence de 200 acteurs économiques et politiques, Jacques Attali évoque les opportunités et les challenges des investissements en Méditerranée.


Auteur : Hamid Salhi


Selon lui, la réelle question à se poser est de savoir de quel investissement on parle. Il considère que s'il s’agit de créer des résidences pour les oligarques et de dépenser l'argent inutilement, ce n’est évidemment pas intéressant. Par contre si l’investissement passe dans l’éducation, la recherche, les universités ou encore dans les entreprises rentables, alors là c’est différent.

L’écrivain et homme politique ne s’arrête pas là. Il va jusqu’à donner des recommandations aux gouvernements des pays du sud afin de renforcer l'investissement. Il recommande à ces pays du sud de mieux garantir la règle de droit, de créer un environnement juridique stable, d’avoir moins de corruption, de disposer de règles strictes et de les appliquer et de les garantir auprès des citoyens.

Ces recommandations peuvent être d’une grande utilité pour l’Algérie qui s’apprête à amender son code des investissements mais pas à revoir la règle 49/51 sauf peut-être partiellement. Le pays est aussi en train de chercher des investisseurs étrangers. A ce propos une autre question a été posée à Attali à qui il est demandé de dire d'où doit venir l'investissement pour le Maghreb, des pays du nord, des pays arabes comme le Qatar ou s’ils doivent se prendre eux-mêmes en charge. Selon Attali, c’est aux pays du Maghreb de se prendre en charge. Pour cela, ils doivent mobiliser l'épargne des citoyens et utiliser correctement leurs argents. Il avoue que lorsqu’il voit les revenus faramineux de certains pays, issus de la manne pétrolière principalement, et qui ne sont pas utilisés à bon escient, il pense que c'est un vrai gâchis.

Par ailleurs, il estime que ces mêmes pays doivent aussi créer l’environnement pour attirer l’investissement étranger et les talents. Néanmoins il regrette que la microfinance ne soit pas développée dans les pays du sud de la Méditerranée sauf au Maroc qui reste un des pays les plus performants en termes de microfinance grâce à ses quinze années d'expérience et aux institutions nombreuses ainsi qu’aux règlementations qui vont en faveur de celle-ci. Ceci n'est pas le cas de l'Algérie et de la Tunisie, regrette-t-il.

 



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