« L'Algérie utilise tous les moyens financiers et logistiques pour contrecarrer les efforts du Maroc visant à trouver une résolution » à cette question, a déclaré M. Mezouar lors d'une audition publique devant une commission parlementaire, rapporte l’AFP. « La dernière chose a été (la désignation de) cet envoyé spécial de l'Union   africaine. (...) Quand on voit les tentatives du régime algérien pour contrer   nos efforts, nous constatons que les méthodes utilisées sont vraiment minables », a-t-il enchaîné, ajoutant: « Notre conflit aujourd'hui n'est pas avec le Polisario mais avec l'Algérie ».

Le ministre marocain évoque, ici, la désignation par l’Union africaine d’un envoyé spécial pour le Sahara Occidental, alors que le Maroc s’est retiré de l’Organisation panafricaine depuis 1984 pour protester, justement, contre l’admission de la RASD.

Cette attaque marocaine intervient à quelques jours de la tenue, à Alger, d’une conférence africaine sur la situation au Mali. Les Marocains, qui ont tenté dans un premier temps, de se mêler de ce dossier, perdent ainsi une nouvelle bataille contre l’Algérie qui n’a jamais réellement accepté l’intrusion d’autres pays dans son périmètre.

Ce geste marocain cache également un profond malaise interne. Le Royaume vit une crise économique et sociale énorme, chose qui nécessite un détournement de l’attention vers des conflits externes.

L’Algérie, qui accueille sur son territoire des réfugiés sahraouis, pense que le conflit concerne le Maroc et Polisario et nécessite une solution des Nations-Unies.