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Le conflit communautaire se poursuit à Ghardaïa

Les vieilles recettes du gouvernement échouent à nouveau


12 Juillet 2014 | 14:54
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La wilaya de Ghardaïa ne quitte pas la zone de turbulence qu’elle traverse depuis plusieurs mois déjà. Le cycle infernal de violence opposant les deux communautés, Mozabite et arabophone, fait une nouvelle victime. Il s’agit d’un jeune mozabite assassiné dans le quartier de Aïn Lobo dans des circonstances non encore élucidées. Ce nouveau crime provoque des affrontements entres Mozabites et Châambis et, aussi, entre Mozabites et les forces de la police.


Auteur : Saïd Rabah


Cela dure depuis mercredi dernier et la situation reste encore précaire. Au-delà de la gravité des évènements qui perturbent gravement la quiétude d’une région particulière du pays, c’est l’attitude des autorités qui suscitent des questionnements. Les promesses du gouvernement et les kermesses qu’il a organisées, ces dernières semaines, pour faire croire à l’opinion qu’il a trouvé une solution à ce problème s’avèrent inutiles.  De la politique politicienne qui ne donne aucun effet sur le terrain. Effectivement, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait promis, lors de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril dernier, « de rester à Ghardaïa le temps nécessaire pour résoudre définitivement ce conflit ». Au mois de juin dernier, il fait le déplacement sur les lieux en compagnie du ministre de l’intérieur et des représentants des services de sécurité.  Mais il n’est pas resté longtemps comme il a promis. Le premier responsable du gouvernement a procédé à ce que l’on peut appeler du bricolage : permutation entre les deux walis de Tamanrasset et de Ghardaïa, déplacement du Conseil scientifique dépendant du ministère des affaires religieuses à Ghardaïa… S’exprimant mercredi dernier à l’APN, le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaïz, avait affirmé que « le gouvernement a déjà finalisé le plan visant à résoudre définitivement le conflit de Ghardaïa ».  « Le gouvernement a tracé un plan pour restaurer la sécurité et rétablir l’ordre public à Ghardaïa. C’est un plan élaboré sur la base de la raison et de la sagesse. Les pouvoirs publics ont été instruits pour l’appliquer. La wilaya redeviendra comme avant », lance-t-il. Tayeb Belaïz ne savait pas que quelques heures plus tard, la wilaya de Ghardaïa s’embrasera à nouveau. Où est passé ce plan du gouvernement ?  Pourquoi le gouvernement peine à réinstaurer l’ordre dans cette localité ? En tout, le gouvernement semble être en déphasage avec la réalité. Il ne détermine toujours pas l’origine de ce conflit qui prend des proportions alarmantes. Et face à la complexité du conflit, l’exécutif reconduit les vieilles recettes qui ne donnent pas de résultats cette fois-ci, en faisant appel aux notables qui ont perdu tout contrôle sur la société.     



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