« Ya Sellal ! Ya Sellal où sont tes promesses ? », « At Mazab Chouhada » et « non au terrorisme »…Plusieurs dizaines citoyens mozabites se sont rassemblés, aujourd’hui, devant la maison de la presse à Alger pour dénoncer le laxisme des autorités qui est à l’origine de la résurgence des violences à Ghardaïa, qui se sont soldées par de nouvelles victimes.

 

Vêtus de leurs habits traditionnels et coiffés de leur « chachia », les protestataires, en majorité des jeunes, ont brandi des pancartes et scandé des slogans contre l’insécurité et le laisser aller du pouvoir. Ils dénoncent également la complicité de certains agents des différents services de sécurité qui prennent, selon eux, partie « en faveur de leurs agresseurs, les châambis ».

 

« Non à la falsification des PV ! » et « Non à l’arrestation des victimes et la protection des criminels ! », lit-on sur les pancartes brandies par les manifestants. « Les Mozabites sont connus depuis des siècles comme étant une communauté attachée à la religion, à la morale, au savoir, à la civilisation et à la tolérance…Ils sont la cible, depuis huit mois d’agression qui coûte la vie à leurs enfants et qui détruit leurs maisons, leurs commerces et même leurs cimetières », lit-on dans communiqué, rendu public par la société civile mozabite.

 

Cette dernière interpelle également les citoyens algériens à se solidariser avec leur frère de Oued Mzab et dénoncer les criminels. « Non à la haine et le racisme ! », ajoute-t-on dans le même communiqué. Ce faisant, la société civile mozabite demande l’intervention du président Bouteflika et l’utilisation de ses prérogatives constitutionnelles pour mettre un terme à cette tragédie.