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Les intermittents de la politique et le nouveau mandat


belkhadem

30 Avril 2014 | 13:27
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belkhadem

 

Le peuple algérien vit, aujourd’hui, les lendemains du jour J de l’An 1 du 4ème mandat.  Faut-il s’en réjouir et dire : « Dieu soit loué, il n’y a pas eu de casse ou presque lors de la campagne et pendant ce jour sensible où quelques millions de citoyens sont allés s’exprimer, certes de manière éparse, contrairement aux scores drus annoncés ».

Les mécontents et les gens du sérail continuent, chaque partie en ce qui la concerne, d’exercer son métier. Les uns s’opposent, exigence du métier, et les autres soutiennent tout et surtout n’importe quoi  pour garantir la rente qui vient du sous-sol mais descend du ciel. Ils sont, certainement tous, convaincus que tout ne sera pas plus différent qu’avant. Les opposants n’arrivent pas à identifier clairement l’objectif à atteindre, maintenant qu’il y a un président avec un nouveau mandat, ni les moyens communs pour y arriver d’ailleurs.

Il semblerait qu’ils ne se sont même pas entendus sur un Smig consensuel. S’agit-il de s’opposer à un homme, amoindri par plus d’une décennie d’occupation en règle du terrain politique ? Un homme qui était le seul parti politique actif dans une Algérie plurielle, tétanisée et sclérosée par la conjugaison de plusieurs surprises agréables : l’apparition d’un Mehdi, inattendu celui-là, prêchant la bonne parole d’une paix soudainement retrouvée, l’arrivée de la pluie en 2000, après de longues années de sécheresse et surtout d’une augmentation vertigineuse du prix d’un baril de pétrole qui dépassait, il y avait peu, légèrement le coût de sa production.

Les légendes se créent vite quand les ingrédients et les raisons causales semblent virtuellement plutôt avérés que supposés. Le président de la République, des profondeurs de son handicapante maladie, vient de replanter un nouveau décor. Il milite pour une constitution consensuelle. Quel rôle alors pour les intermittents de la politique et surtout les plus importants d’entre eux ? Ils avaient servi  et bien servi dans la campagne d’avril.

Les intermittents de la politique sont, pour El Mouradia,  ce que sont les réservistes pour une armée classique. Ils vont faire croire qu’ils isolent le frère cadet du centre de décisions et qu’ils vont mener les consultations avec les fidèles et les opposants autour de principes et de concepts aussi généreux que démocratiquement favorables au puissant d’hier et d’aujourd’hui.

La Constitution sera bien conditionnée et surtout bien ficelée. S’en iront-ils ensuite ou resteront-ils dans la périphérie sur des strapontins prêts à revenir ? On le saura bientôt. La différence entre les intermittents du spectacle et les intermittents de la politique, c’est que ces derniers sont payés aussi pour chaque minute non travaillée.

 

Abdelhamid Benhamla

 



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