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L’Algérie dans la lutte contre le terrorisme

Le Drian distribue de bons points


14 Juillet 2014 | 11:45
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Selon les affirmations du ministre français de la Défense, l’Algérie est un allié sûr et il est même satisfait de sa coopération dans la lutte anti terroriste.


Auteur : Hamid Salhi


Interrogé par les médias sur le rôle de l’Algérie, il a indiqué qu’il est hors de question de permettre aux terroristes de reconstituer leurs réseaux aux frontières de l’Algérie en partant de la Libye. Toujours sur le rôle de l’Algérie, il a dit qu’il s’agit d’abord de renforcer sa sécurité après l’attaque de Tiguentourine à In amenas. En deuxième lieu, l’Algérie coopère aussi en matière du renseignement « pour retrouver une sérénité ».

A une question de savoir si l’Algérie est un allié fiable dans ces évènements, il a répondu par l’affirmative. Et il a eu cette phrase : « Tout à fait. »
Le ministre est aussi revenu sur le fait que c’est la première fois que trois Algériens vont défiler avec leur drapeau et n’accepte pas le point de vue de ceux qui protestent. Le ministre dit qu’il y aura 70 nations avec trois soldats qui défileront et que c’est un grand moment de voir ces emblèmes défiler. Selon lui, cette polémique n’a pas lieu d’être et que c’est inconvenant de dire que l’Algérie dont 23000 personnes ont laissé leur vie pour la France ne doivent pas participer.
Jean-Yves Le Drian, qui rejoindra François Hollande au Niger et au Tchad, est attendu pour sa part mercredi à Bamako pour signer l'accord de défense franco-malien qui ouvre le post-Serval. Un millier d'hommes devrait rester au Mali pour lutter contre "les groupes terroristes combattants".
 
Gendarme du Sahel
 
La France a-t-elle vocation à devenir le gendarme du Sahel ? Le ministre souligne que le but est d'empêcher que ce qu’il appelle l'autoroute de tous les trafics ne devienne un lieu de passage permanent, de reconstitution des groupes jihadistes entre la Libye et l'océan Atlantique, ce qui entraînerait ensuite des conséquences graves » pour notre sécurité ». « C'est notre sécurité qui est en jeu », a-t-il insisté.
Le plus gros de l’intervention du ministre est d’ailleurs consacrée au Mali et c’est à la veille du 14 juillet que la France a acté officiellement la fin de l'opération Serval au Mali et son remplacement dans les prochains jours par Barkhane (une sorte de dune), une opération plus large et permanente de lutte contre le terrorisme au Sahel. Il y a aura trois mille militaires et une coordination avec cinq pays afin que l’Algérie et ses voisins empêchent la présence durable du terrorisme et l’infiltration des armes à partir de la Libye et empêcher ces groupes de se reconstituer. Des drones, avions de chasse et hélicoptères y seront présents, confie Le Drian. 
L'opération contre le terrorisme a été menée à bien, avec une grande efficacité, avec beaucoup d'élimination de terroristes et beaucoup de stocks d'armes repris, a estimé le ministre de la Défense. Au total, 200 tonnes d'armements et de munitions ont été saisis, dont 20 tonnes de nitrate d'ammonium, qui sert à fabriquer des engins explosifs.
C’est le président de la République française qui a souhaité qu'il y ait une réorganisation des forces dans la zone du Sahel, avec l'opération Barkhane dont l'objectif est essentiellement du contre-terrorisme dans toute la région, a déclaré le ministre de la Défense.
 
De gros moyens
 
Ce basculement du dispositif militaire au Sahel était dans les tuyaux depuis plusieurs mois mais avait dû être reporté fin mai en raison d'un regain de tension dans le nord du Mali.
Mais face aux risques majeurs de développement de jihadistes dans cette zone qui va de la Corne d'Afrique à la Guinée-Bissau, Paris entend organiser un dispositif militaire permanent dans toute cette région sahélo-saharienne.
L'opération Barkhane va donc se mettre en place dans les jours qui viennent en partenariat avec les cinq pays de la zone, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad, a indiqué le ministre en soulignant qu'il s'agissait bien d'une présence durable.
En outre, l'opération comptera 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones, a précisé le ministère de la Défense. L'état-major sera basculé sur N'Djamena.
Le dossier Barkhane sera au menu des discussions que le chef de l'Etat français aura avec ses homologues africains lors de son déplacement en Afrique (Côte d'Ivoire, Niger, Tchad) de jeudi à samedi.

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