Les anciens militants du MCB (Mouvement culturel berbère) se sont réunis la veille de l’élection présidentielle, dans la station balnéaire de Tighremt, commune de Toudja, à Béjaïa pour décider de «commémorer dans l’unité du 34 e anniversaire du Printemps berbère.» 42 militants de la cause amazighe, dont Azziz Tari, Saïd Khelil, Mouloud Lenaouci, Doumane Saïd, Malika Baraka Boukhari Saïd, Rachid Oulebsir, Mohand Aït Ighil, Chemekh Saïd, Boumedine Hamou, Ahmed Aït Bachir, Hitouche Rachid et Yahia Hamouche, entre autres, ont appelé des marches commémoratives demain le 20 avril à Béjaïa, Tizi Ouzou et Bouira.

Les animateurs comptent mobiliser dans les rangs de toutes les forces vives de la société, partis politiques, mouvement associatif, syndicats, sans exclusion. «Nous inscrivons notre action dans l'unité pour une cause juste partagée par tout le monde», nous a déclaré hier ancien détenu d'avril 1980 également un des initiateurs de cette réunion.

Par ailleurs, les signataires du document ont, tout en rejetant l'élection du 17 avril prochain dans le fond et la forme d'une part, et d'autre part, en s'élevant contre l'impunité tout en affichant leur solidarité avec les Mozabites et les Chaouis, appellent à la vigilance des citoyens.

«Tout en nous élevant avec la plus extrême énergie contre l'impunité dont jouissent les responsables des massacres du printemps noir de 2001, nous appelons à l'extrême vigilance pour déjouer les manœuvres d'implication de la Kabylie dans les luttes claniques dans lesquelles elle ne se reconnaît pas »

Salim SLIMANI