La conférence nationale de l’Education a démarré ce matin à Alger pour se pencher, une nouvelle fois, sur la réforme du système éducatif. Une occasion pour les responsables du secteur de faire une évaluation sur les dix dernières années de la réforme.

Dans un discours prononcé au début des travaux de la conférence, la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit a touché du doigt l’un des plus grands maux du secteur de l’Education dans le pays, à savoir l’éthique, avant les programmes scolaires, la formation et la pédagogie, l'éthique « doit être respectée dans l'activité quotidienne de l'enseignant », a indiqué Mme Benghebrit à l'ouverture de la conférence nationale sur l'évaluation d'étape  de la réforme de l'école, lancée en 2003.

  « Après dix années d'application de la réforme de l'école, il a été jugé  nécessaire et urgent d'évaluer l'impact des nouveautés apportées au système éducatif », a rappelé la ministre face à une assistance composée, notamment, de représentants du Parlement algérien, de membres du gouvernement, d'enseignants et de représentants des partenaires sociaux.

Elle a, souligné également que tous les aspects relevés indiquaient  que « le système éducatif vit actuellement des mutations et mérite une analyse pointue et globale de la part des spécialistes ».

La conférence nationale de l’Education se penche actuellement, à travers des ateliers de travail, sur près de 450 proposition émanant de la base du monde éducatif. Des propositions qui concernent à la fois les moyens techniques et pédagogiques, la formation et les programmes scolaires.

Avant d’arriver aux travaux d’ateliers, les présents ont écouté des communications résumant les dix dernières années d’une réforme qui n’est pas près d’aboutir.

De leur coté, les enseignants et autres acteurs du domaine affichent un optimisme mesuré. « L’initiative est bonne. A condition de concrétiser les recommandations sur le terrain », estime Meziane Meraine du Snapest. « C’est l’aboutissement de plusieurs années de revendications », se félicité de son coté Boualem Amoura, secrétaire général du Satef (Syndicat des travailleurs du secteur de l’éducation et de la formation).

Les travaux se poursuivent jusqu’à lundi 21 juillet.