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Elle s’adressera à ses voisins du Sud en novembre prochain

L’UE veut sécuriser son approvisionnement énergétique


22 Juillet 2014 | 13:44
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En octobre prochain lorsque l’équipe du président de la Commission européenne, Jean Claude Junker, entrera en fonction, ce sera certainement le futur commissaire européen à l’énergie qui va attirer les regards des dirigeants des pays du sud de la Méditerranée dont l’Algérie.


Auteur : Hamid Salhi


L’UE fait des investissements énergétiques en Méditerranée sa priorité prouvant toutes les institutions européennes ont les yeux rivés sur le marché du pétrole et du gaz afin d’assurer la sécurité énergétique. L’Algérie a toujours suivi avec attention ce dossier et la signature d’un mémorandum sur le sujet avec José Manuel Barroso, ex-président de la commission ne fait que renforcer cet intérêt.

Du côté européen, en plus de la commission, il est à rappeler que d’autres organismes sont préoccupés par le dossier. D’ailleurs, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et l'Observatoire Méditerranéen de l'Énergie ont signé au début du mois un mémorandum d'accord afin de renforcer l'investissement énergétique dans la région méditerranéenne.

Cette action découle du fait que la consommation énergétique en Méditerranée a été multipliée par 6 entre 1971 et 2007 et davantage encore depuis. L’Observatoire méditerranéen de l’énergie prévoit une multiplication par 2,6 d’ici 2025 car la consommation est fortement impactée par la croissance démographique des pays méditerranéens et donc une hausse de la consommation domestique, combinée à un taux d’urbanisation rapide ainsi qu’à d’importants besoins en développement industriel. Résultat de ces phénomènes : l’Algérie n’aura plus de gaz à exporter étant donné que toutes les quantités seront consommées localement.

Dominée à plus de 94% par des ressources fossiles, les pays méditerranéens ne peuvent qu’accentuer leur dépendance. Cela s’applique aussi bien à l’Algérie, l’Egypte et la Libye, qui regroupent à eux seuls 4,6% des réserves mondiales prouvées de pétrole et de gaz naturel.

Comment approvisionner dans ce contexte tous les pays de la région ? Dans ses recherches prospectives, l’OME estime que plus de 700 milliards de dollars d’investissement seront nécessaires pour construire d’ici à 2030 l’ensemble des capacités additionnelles requises par le secteur.

Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) dans les énergies sont considérables et représentent plus du quart du montant total des IDE entre 2003 et 2012. Ceux-ci se concentrent largement sur des projets d’exploration et d’exploitation de gisements pétroliers et gaziers. Les pays méditerranéens disposant de ressources pétrolières et de gaz tentent également d’augmenter leur valeur ajoutée dans l’ensemble de la filière via le raffinage, la pétrochimie, voire des investissements industriels énergivores comme l’aluminium. C’est le cas de l’Algérie, dont les exportations sont à 98% constituées d’hydrocarbure, et qui profite de ses ressources pour développer l’aval de la pétrochimie, et notamment les produits plastiques, les résines, les élastomères et autres fibres pouvant contribuer à la relance de l’industrie textile.

Le pays a par ailleurs amendé fin septembre 2012 sa loi sur les hydrocarbures afin d’y introduire des conditions fiscales avantageuses pour les investissements dans les hydrocarbures non conventionnelles (gaz de schiste, sables bitumeux, etc.).



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