Khaled Mechaâl, refugié au Qatar, se trouve sous la pression directe des émirs de ce pays, qui a participé à la rencontre de Paris aux cotés des Occidentaux et qui exerce une grande pression sur les politiques du Hamas pour accepter les décisions occidentales. Mais Machaâl ne peut pas aller plus loin que cela au risque de se faire discréditer par les leaders militaires et politiques de l’intérieur de l’organisation palestinienne.

Du coté israéliens ce changement de ton et de position pose plusieurs questions. Car il est impensable que les chefs sionistes soient pris brusquement de remords de consciences. Le problème est ailleurs. Les Israéliens commencent à réaliser qu’ils ont perdu cette guerre.

Militairement, et malgré leur impressionnante puissance de feu et dix neuf jours de bombardements intensifs, ils n’ont pas réussi à atteindre leur objectif initial, à savoir faire taire les roquettes du Hamas. Et même si les bilans de cette guerre penchent à première vue grandement du coté israélien, ce n’est là en réalité qu’une illusion. Car la plupart des victimes de la barbarie sioniste ne sont que d’innocentes victimes civiles dont une grande partie sont des femmes et surtout des enfants.

Les 1040 tués palestiniens n’ont rien d’un trophée de guerre, mais plutôt une défaite morale pour l’Etat hébreu. Les combattants du Hamas eux peuvent s’enorgueillir de leur butin de guerre puisque ils ont tué prés de 50 soldats israéliens. Et même s’ils savent que leurs roquettes ne peuvent en rien déterminer l’issue de cette guerre, il n’en demeure pas moins, comme l’a souligné Gilles kepel, politologue français, spécialiste de l'islam et du monde arabe contemporain, que pour la première fois Israël ne détient plus la décision, mais c’est plutôt le Hamas qui imprime son rythme et décide des trêves et de leur arrêt.

La défaite d’Israël est consommée, qu’elle que soit la fin de ce conflit. Et pour s‘en convaincre il suffit de se rappeler  ce qu’avait déclaré le ministre israélien de la défense, Moshé Yaalon, à la vielle de cette agression où il avait estimé que « cette mission prendrait deux à trois jours. »..Mais vingt jours après le début du conflit, Israël n’a atteint aucun de ses objectifs et n’a fait que montrer son vrai visage d’Etat criminel et immoral.