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Son destin est lié à celui du pays

Sonatrach doit revoir son management


30 Juillet 2014 | 16:21
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Le limogeage du DG de Sonatrach, Abdelhamd Zerguine, remet sur la place publique le débat sur la place de la société dans la société et dans l’économie de l’Algérie. Ainsi, les risques de chute des réserves de pétrole et de gaz ainsi que la réduction des revenus en devises font craindre le pire aux autorités algériennes.


Auteur : Hamid Salhi


Tous les regards sont tournés vers Sonatrach et les récents changements au sein de son management ne font que jeter un peu pu de lumière sur sa gestion. La société créée le 31 décembre 1963, a presque le même âge que l’Algérie indépendante et elle est le reflet de nombreuses évolutions en son sein.

La société s’est toujours  occupée du domaine minier jusqu’en 2005 lorsque Sonatrach n’est plus autorisée à octroyer les périmètres d’exploitation selon  la loi sur les hydrocarbures  du 28 avril 2005.

L’évolution de la société est accompagnée par des changements de la législation puisque la loi est amendée par l’ordonnance  du 29 juillet 2006. L’évolution est aussi perceptible à travers la loi de janvier 2013 étendant la règle des 49/51% et introduisant l’exploitation du gaz de schiste.

La nouvelle loi a fixé à au moins 51% la part de Sonatrach sur les périmètres octroyés par ALNAFT et moins de 49% aux compagnies pétrolières. Le secteur de l’énergie  n’est pas géré uniquement par Sonatrach.

Actuellement, il y a le conseil national de l’Energie, organe suprême de toute stratégie énergétique mais gelé depuis des années. Il a été  créé par décret présidentiel  le 19 avril 1995 et il se réunit périodiquement sur convocation du président de la République ave les ministres de la Défense nationale, des Affaires étrangères, de l’Energie et des Finances, du gouverneur de la Banque d’Algérie et du délégué à la planification.

Sonatrach a une grande importance pour toute l’économie algérienne exportant pour  98% des ressources pour que le pays importe 75% de ses besoins.

Elle est aussi une société algérienne qui emploie  plus de 50.000 salariés et avec ses filiales 125.000 personnes.  Elle représente 45% du produit intérieur brut évalué à 215 milliards de dollars en 2013 selon le FMI.

Le groupe est ainsi au niveau intérieur le véritable moteur de l'économie algérienne, un fournisseur essentiel de revenus d'exportations, de revenus fiscaux et d'emplois.

Sa gestion et son image se répercutent directement sur l’ensemble de la société algérienne. Sonatrach  diversifie son action est sort de ses métiers de base notamment dans le dessalement  d'eau de mer, la production du ciment conduisant à une dispersion. 

Au vu de son rôle central, le professeur Abderrahmane Mebtoul qu’un un nouveau management stratégiques de SONATRACH est nécessaire et il doit prendre en compte l’épuisement inéluctable des réserves d’hydrocarbures. Il s’agira, selon lui, d’élaborer un  modèle de simulation donnant plusieurs variantes en fonction des paramètres et variables pour fixer les objectifs d'amélioration des performances.



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