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Ils dénoncent le bricolage dans le dossier de Ghardaïa

La société civile mozabite remet en cause le plan du gouvernement


30 Juillet 2014 | 16:29
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Le plan gouvernemental visant à résoudre le profond conflit qui secoue la wilaya de Ghardaïa, vient d’essuyer un premier revers. Concoctée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des représentants de la police et de la gendarmerie, la feuille de route du pouvoir, basée notamment sur les indemnisations financières, est rejetée par la société civile mozabite.


Auteur : Saïd Rabah


 Dans une longue tribune publiée sous forme de publicité, hier sur les colonnes de notre confrère El Watan, les représentants de la cellule de coordination et de suivi (CCS), le conseil des notables du Ksar Melika, les associations des quartiers et le comité de coordination et de suivi de la crise dénoncent d’abord les manœuvres qui, selon eux, visent à faire croire que le conflit est purement communautaire.

 

« Nous refusons toutes les solutions de bricolage qui ne sont pas le fruit d’une concertation avec les représentants légitimes de la société mozabite », lit-on dans la tribune en question. Outre la légèreté avec laquelle le problème a été pris en charge, les signataires de ce document dénonce également les propos tenus par le ministre d’Etat et représentant personnel du président de la république, Abdelaziz Belkhadem.

 

« Ce dernier a révélé un plan réfléchi qui vise à diluer la société mozabite. Tout cela est confirmé par le contenu du plan du gouvernement et le jeu médiatique qui tente de faire croire à l’opinion que les deux communauté ont signé un accord dans lequel ils assument les conséquences et les causes de ce conflit », ajoute-t-on. Ce faisant, les représentants des mozabites réitèrent leur attachement à la nécessité de satisfaire leurs revendications, contenues dans la plateforme remise, le 06 juillet dernier au wali de Ghardaïa, dont l’application de la loi.

Reprise des affrontements à Berriane   

Cet énième appel des mozabites est lancé au lendemain de la reprise des affrontements dans la localité de Berriane (45 km au nord de Ghardaïa). Des échauffourées entre des jeunes des deux communautés Mozabite et arabe ont éclaté, mardi deuxième jour de l’aid, à la suite de l’agression d’une passante par jets de pierres. Les affrontements ont fait une trentaine de blessés.

 

La passante, qui se dirigeait vers la polyclinique de Berriane, a reçu un galet projeté par un groupe de jeunes, entraînant l’intervention d’un de ses proches puis un attroupement sur les lieux, suivi d’échauffourées qui « se poursuivent toujours ».

 



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