« L’ambassade d’Algérie, le consulat général d’Algérie à Tunis ainsi que les consulats d’Algérie à Gafsa et au Kef ont été instruits à l’effet de mobiliser tous les moyens pour assister les ressortissants algériens résidant en Libye désirant rentrer au pays et ce compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays », affirme Benali Cherif dans une déclaration à l’APS.

 

Le ministère des Affaires étrangères a mis à disposition des ressortissants algériens qui souhaitent avoir des renseignements les numéros de téléphone suivants: « Ambassade d'Algérie à Tunis: 0021671783166, Consulat général d'Algérie à Tunis: 0021671908618, Consulat d’Algérie à Gafsa: 0021676221316, Consulat d’Algérie au Kef: 0021678200169 ». Cette initiative intervient après celles entamées depuis 2012 en mobilisant d’importants moyens terrestres, aériens et maritimes qui ont permis à pas moins de 5000 ressortissants de quitter la Libye.

 

La Tunisie ouvre ses frontières aux réfugiés

 

La décision du gouvernement algérien intervient après la décision des autorités tunisiennes de rouvrir, pour quelques heures, le principal point de passage avec la Libye pour laissant entrer quelque 200 personnes qui fuyaient les combats dans ce pays. Une cinquantaine de véhicules immatriculés en Libye ont ainsi pu passer en Tunisie. Des personnes à pied avec leurs bagages ont aussi pu traverser la frontière avant que la Tunisie ne la referme en fin de matinée.

 

Le poste-frontière avait été fermé vendredi à la mi-journée après des heurts accompagnés de tirs des forces libyennes du côté libyen. Selon les autorités tunisiennes, qui ont aussi procédé à des tirs de gaz lacrymogènes, cette fermeture visait à repousser des centaines de réfugiés, égyptiens en majorité, qui tentaient de forcer le passage vers la Tunisie.

 

Le gouvernement tunisien a prévenu qu'il n'était pas en mesure d'accueillir en masse des réfugiés étrangers, de nombreux ressortissants arabes et asiatiques travaillant en Libye, comme cela avait été le cas en 2011. Actuellement, on dénombre environ 6000 personnes ayant fui les combats entre milices libyennes qui sont ainsi bloquées du côté libyen de la frontière, certaines depuis plusieurs jours.

 

L’on ignore encore combien d’Algériens figureraient parmi ses réfugiés bloqués à la frontière entre la Tunisie et la Libye, où les représentants diplomatiques des pays étrangères ont quitté le pays. Dernier pays à rapatrier son personnel diplomatique est la Grande Bretagne. En tout cas, la Libye sombre dans une véritable insécurité qui menacerait même les pays voisins, dont l’Algérie.

 

L’infiltration des groupes terrorises dans ce pays et leurs tentatives d’imposer leur loi ont nécessité, selon des rumeurs colportées par des médias nationaux, l’intervention des forces spéciales algériennes et étrangères sur le sole libyen. Une information qui n’a pas été confirmée par les autorités.