Il effectue chaque jour 5 navettes du port d’Alger à celui d’El Djamila. A raison de 30 minutes par voyage et cela du 5 aout au 7 septembre. Le bateau est affrété auprès d'un armateur italien par l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV).

Et sans plus attendre, la palme des couacs qu’enregistre ce nouveau moyen de transport, revient comme souvent en Algérie, à l’organisation, selon les usagers rencontrés sur place.

C’est sous un soleil de plomb que les 344 passagers de "Ischiamar III commencent à embarquer à partir du port d’Alger. On se bouscule pour être le premier à monter à bord. Après prés d’une heure d’attentes le navire quitte le quai direction le port d’El Djamila. Avec une vitesse de croisière de 24 nœuds (44,5 km/h) et une vue imprenable sur la baie d’Alger.

 

Billet : de 50 DA à 1200 Da au marché noir

 

« Du fait de la mauvaise organisation et des bousculades au guichet, j’ai du me résoudre à payer mon billet à 1200 Da au marché noir », nous livre Ahmed. En effet, du fait de l’énorme engouement, il est quasi-impossible de garantir sa place. Conséquence : c’est tout un circuit de revente de billet au noir qui s’est mis en place. « Ce sont des jeunes qui viennent tôt et achètent des billets pour les revendre au plus offrant », nous explique notre interlocuteur.

 

Bientôt de nouvelles mesures organisationnelles

 

A décharge de l’ENMTV, l’engouement et le nombre impressionnant de passagers n’est pas pour lui  faciliter les choses. Selon des responsables, les choses devraient rentrer dans l’ordre après que certaines mesures d’ordre organisationnelles soient mises en place. Du coté de l’entreprise maritime on évoque déjà comme première mesure des billets de couleurs différentes pour mieux identifier les usagers. Certains en effet refusent de descendre à l’escale, tant ils se sentent plus sur un bateau de croisière que sur un transport urbain.