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Des familles optent pour cette solution pour fuir la cherté des hôtels durant l’été

Le businesse florissants des locations de maison à Jijel


13 Août 2014 | 12:24
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Plages, montagnes, sites touristiques en jachère et un nouveau business... L’été rime avec le repos pour certains et les affaires pour les habitants des villes côtières. Jijel ne déroge pas à la règle. Mais cette wilaya, sise à 322 Km à l’est d’Alger, se distingue par un nouveau commerce inconnu jusque-là en Algérie. Il s’agit de la location des maisons pour la période estivale ; des studios, des étages de villas, des appartements et…même des garages sont proposés aux estivants. Envoyé spécial de Yaggol.


Auteur : Saïd Rabah


Le business fait déjà recette. Il concurrence les hôtels dans cette région aux paysages pittoresques. Des centaines de familles optent pour les locations d’appartements qui, en plus d’une certaine liberté, leur permet de faires quelques économies. « J’ai loué un étage de villa (F4) pour 4500 DA/nuits. C’est beaucoup moins cher que dans un hôtel où la nuitée dans une chambre ordinaires est facturées, au minimum à 5000 DA », explique Meriem, la trentaine. Venue d’Alger, la famille de cette jeune maman de 2 enfants s’est installée au centre ville de Jijel et à seulement quelques encablures de la plage Koutama. « Les prix varient selon les régions et la proximité de la mer », précise notre interlocutrice.

 

Une pratique « importée » de Tunisie

 

En tout cas, il est aisé au visiteur de savoir qu’il y a des maisons à louer pour les vacances. La route menant de Bejaia à Mila en passant par toute la côte « jijelienne » est parsemée de pancartes invitants les éventuels touristes à opter pour la location d’une maison. Sur les mûrs, sur les poteaux électriques et devant les façades des commerces, des affiches et pancartes sont visibles.

Les écriteaux portant sur la « location de maison pour l’été à Jijel » ou « location de maison à Aouana, et Ziama Mansoriah… », sont souvent accompagnés d’un ou plusieurs numéros de téléphone. L’intéressé n’a qu’à passer un coup de téléphone pour trouver un hébergement, pour lui et pour sa famille, et profiter pleinement de ses vacances. Cette pratique est tout à fait nouvelle en Algérie. Elle serait « importée » de Tunisie où les algériens louent des appartements pour économiser quelques devises.

Ce créneau lucratif intéresse même les agences immobilières qui se sont mises, depuis quelques temps, à proposer ce genre de services. Sur Internet, des sites dédiés à ce business sont lancés. En tout cas, cette pratique sert à casser les prix excessivement chers des hôtels en cette période estivale. En effet, les rares hôtels « étoilés » de Jijel sont inaccessibles pour les personnes aux revenus moyens. Et la qualité du service dans les hôtels bas de gamme n’encourage pas les estivants à les solliciter.

Attention à l’arnaque et aux « Smasra »

 

D’où cette ruée à la location des maisons. Ils arrivent de tout le territoire national. De l’Est, de l’Ouest, du Sud et du centre... Il est même difficile de trouver une location. « Je me suis mis d’accord avec un propriétaire d’une villa pour une location d’une semaine. Mais au final, il n’a accepté de nous accueillir que pour deux jours.

Il a préféré loué à d’autres qui ont accepté de payer plus cher », explique Mohamed, un père de famille venu de Batna. La rareté des occasions au niveau du centre-ville de Jijel et les communes côtières, telles qu’Aouana, Ziama, Sidi Abdelaziz, pousse les estivants à chercher dans les régions limitrophes.

Des dizaines de famille louent à Tahir (11 km à l’Est de Jijel), Chakfa (17 km à l’est de Jijel), Kaoues et Texana pour tenter de trouver un toit. « Face à cette situation, des personnes malhonnêtes profitent de cette situation. Ils louent des maisons pas du tout équipées et parfois des garages à des prix excessifs qui atteignent, parfois, les 10 000 DA la nuit », explique un citoyen de Jijel. « Les gens, surtout ceux qui viennent du Sud du pays, acceptent ses conditions », ajoute notre interlocuteur.

Il y a aussi des intermédiaires, appelés communément les « Smasra », qui font augmenter les prix pour gagner encore davantage d’argent. « Ce sont des Smasra qui poussent les propriétaires à proposer en location des maisons sans finitions et sans commodités », précise, Ali, un connaisseur dans ce domaine.          



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