Antonio Conte est le favori numéro un pour le poste de sélectionneur en Italie, mais l'entraîneur Salento , après trois années pleines de succès à la tête de la Juventus, n'est pas le seul candidat pour prendre en main la Squadra Azzurra et succéder ainsi au démissionnaire Cesare Prandelli. Ci-dessous, nous avons essayé d'analyser les points forts et les points faibles des cinq prétendants au banc Azzurro: outre Conte, Zaccheroni, Guidolin, ou encore Spalletti. Mancini pourrait également être un bon choix pour la Nazionale? Voici ce qui l’en ressort ...

Antonio Conte :

Pourquoi oui – il est (avec Ancelotti) le meilleur entraîneur italien et en Serie A, il a montré qu'il était un gagnant. Il a de grandes idées et une grande soif de réussite. Il a la grinta, le caractère et sait comment créer un bon feeling avec ses joueurs. Sa grande personnalité pourrait être bénéfique à la sélection pour l’aider à grandir.

Pourquoi non - son lien et son attachement trop grand avec la Juventus, son ancien club pourrait être un risque, même si Conte est assez intelligent pour savoir que la reconnaissance ne mène nulle part. La seule préoccupation, c'est plutôt son manque d'expérience européenne: en coupe d’Europe, avec la Juventus, il n'a jamais véritablement brillé. Sur sa façon de travailler en ce moment, il fait plus entraîneur que sélectionneur.

 

Alberto Zaccheroni :

Pourquoi oui - L'expérience ne lui fait certainement pas défaut. Il a déjà dirigé le Milan AC, l'Inter et la Juventus et a mené le Japon jusqu’au mondial 2014, une sélection nipponne avec  laquelle il a aussi remporté la Coupe d'Asie 2011: Il est à ce jour d’ailleurs le premier et unique entraîneur italien à avoir remporté un trophée international avec une sélection étrangère.

Pourquoi non - C'est un entraîneur qui semble avoir déjà donné son meilleur. Quand il a quitté le Japon, il avait annoncé son intention de vouloir se retirer définitivement du monde du ballon rond. Le risque est donc de mettre sous contrat un technicien qui se sent déjà retraité.

 

Francesco Guidolin :

Pourquoi oui – il a démontré au cours de sa carrière sa capacité à travailler avec les jeunes et possède une compétence footballistique rarement vu sur un banc. Il a un bon feeling avec les joueurs et c’est un entraîneur habile dans la gestion du groupe avec lequel il est appelé à travailler. Dernier point et non des moindres : il est peu coûteux. Et c’est le moins que l’on puisse  dire, mais Tavecchio, le président fraichement élu de la fédération Italienne de football (F.I.G.C)  pense aussi à cela quand il analysera sa candidature.

Pourquoi non -  l’Udinese,  ce n'est pas la Nazionale: au niveau émotionnel, il pourrait souffrir beaucoup en sautant d'une ville aussi tranquille comme Udine pour se retrouver dans un environnement avec des pressions élevées telles que celles dont il est appelé à répondre s’il devait devenir l'entraîneur de l'Italie. Comme Zaccheroni, il est peut-être lui aussi arrivé au crépuscule de sa carrière.

 

Luciano Spalletti :

Pourquoi oui - Parmi les candidats pour le banc de la Squadra Azzurra, il est peut-être celui qui a toujours fait jouer le mieux ses équipes. Le jeu développé par sa Roma avec Francesco Totti comme faux numéro neuf et les nombreuses incursions qui ont venait de derrière, a fait des émules. Son expérience en Russie l’a beaucoup enrichi et maintenant- il est en attente d'être en mesure de rivaliser sur le banc d'un grand d’Europe – il accepterait évidemment volontiers le poste de sélectionneur de l'équipe d’Italie.

Pourquoi non – il est encore sous contrat avec le Zenit Saint-Pétersbourg (5 M € par saison). En Europe, il n'a jamais véritablement fait des prouesses: son meilleur résultat au niveau international est un quart de finale de la Ligue des Champions avec l’AS Roma. C'était lors de la saison 2006-2007: les Giallorossi avaient battu Manchester United 2-1 au Stade olympique au match aller, avant de s‘effondrer par la suite 7-1 au retour à Old Trafford.

 

Roberto Mancini :

Pourquoi  oui – il serait l'alternative parfaite pour Antonio Conte,  comme le natif de Salento, il a énormément de caractère et une mentalité de gagneur. Il a été entraîneur de nombreux champions: la gestion du vestiaire des quadruples champions du monde ne devrait pas trop lui posé de problème. La relation qu'il entretient avec Balotelli pourrait alors être une arme de plus. L’Italie peut-elle se passer de SuperMario? Si la réponse est oui, peut-être que Mancini en tant que commissaire technique de la Nazionale serait la solution la plus raisonnable.

Pourquoi non- à l’image de Spalletti ou Conte, il n'a pas un bon feeling avec l'Europe. Son meilleur résultat en Ligue des Champions fut un quarts de finale et ce à deux reprises avec l'Inter  Milan. Avec le multimillionnaire Manchester City, cependant, il n'a jamais réussi à passer la phase de poule. Son salaire est exorbitant même s’il a fait savoir qu’il était prêt à faire quelques sacrifices du point du vue financier. Contre sa candidature, toutefois, il y’a le droit de veto de Lotito (Le président de la SS Lazio), quelqu’un qui a tenu un rôle important dans l’élection de Tavecchio en tant que président fédéral.

 

Ecrit par : Salim Hamidouche