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La fin du « Néron » de Baghdad

Pourquoi Al Maliki est tombé


16 Août 2014 | 06:25
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La seule bonne nouvelle dans l’Irak en feu et en sang aujourd’hui, c’est le départ forcé du désormais ex-Premier ministre Nouri al-Maliki. Un homme obnubilé par une seule chose se venger des chiites pour toutes les années de persécution durant le régime de Saddam Hussein.


Auteur : Amina Hakem


Aveuglé par sa vengeance, il a laissé l’Irak prendre eau de partout et s’enliser dans une crise militaire et sociale étouffante et suicidaire.

 Alors que l’Irak était dépecé de toute part, il s’accrochait à son pouvoir chancelant. Son gouvernement n’avait plus autorité que dans les régions chiites et à Baghdad, alors que les terres sunnites étaient totalement sous contrôle des djihadistes de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), et le Kurdistan devenait de fait un Etat indépendant et loin de l’autorité centrale. Aveuglé, il ne réalisait pas que le pays qu’il croyait commander lui échappait des mains.

 C’en était trop pour Obama et l’administration américaine qui tout en réalisant que l’Irak affrontait le plus grand risque de son histoire face à la barbarie de l’EIIL, n’est pas intervenu tant que cet homme qui refusait de partager le pouvoir reste encore en poste. Jeudi 7 aout, Obama en décidant de commencer sa guerre contre l’EIIL avait déjà scellé le sort du fou de Baghdad qui n’avait plus sa place dans l’agenda américain. Et ce fut chose faite.

 Al Maliki est quasiment mis à la porte par les Américains qui ont décidé de ne plus avoir affaire qu’avec les Kurdes qui pendant toutes les années d’errance de l’Irak et de son Premier ministre sont restés les plus fidèles alliés des Etats Unis. C’est à eux et non à la fantomatique armée irakienne que reviendra la charge de protéger les minorités chrétiennes et yazidis cible préférée des sanguinaires de l’EIIL. Pour les Américains et les Européens les Kurdes « combattaient pour l’ensemble du monde civilisé ».

 Et ceci mérite bien une récompense de la part de ce monde et des Américains qui sont bien décidés à redessiner la carte de cette partie du monde en octroyant en premier lieu un Etat totalement indépendant aux Kurdes et en faire le début d’un impressionnant chamboulement dans toute la région. Al Maliki a réussi sa sale besogne et restera comme le modèle du parfait dirigeant arabe imbu de sa personnalité et dangereux pour son peuple et son pays.



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