La grisaille dans le ciel algéro-français et les crispations sporadiques qui freinaient toutes les tentatives de mise en place de relations apaisées entre les deux pays font désormais partie du passé. Des faits enregistrés depuis le mois de décembre 2013 avec la visite en Algérie de l’ex-premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, témoignent de l’ouverture, peut être, « d’une nouvelle page des relations algéro-françaises ». Une nouvelle ère souhaitée par les hautes autorités des deux pays, surtout depuis la visite officielle du président français, François Hollande en 2012.

 

Durant l’année en cours, plusieurs évènements participent aux réchauffements des relations entre les deux pays. Il y a d’abord cette participation au défilé du 14 juillet à Paris. Problématique, cette participation, bien qu’elle a été  limitée à seulement trois soldats et au ministre de l’énergie, Youcef Yousfi, a été comme un important signal. C’était une première participation à ce rituel historique en France, qui intervient cette fois-ci à l’occasion de la célébration du 100^ème anniversaire de la guerre mondiale.

 

Ce grand signal s’est confirmé avec l’acquiescement du FLN et de la famille révolutionnaire qui n’ont opposé aucune objection à la présence des militaires algériens sur les Champs-Elysées. L’ouverture de la nouvelle page a été inaugurée d’abord avec l’ouverture du ciel algérien aux bombardiers français ayant pris part à l’opération Serval menée contre les terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb (AQMI) au nord du Mali.

 

Le crash d’avion d’Air Algérie et le débarquement en Provence          

 

Alors qu’on pensait que rien ne viendrait remettre en cause « ces relations apaisées », vint le crash de l’avion d’Air Algérie au nord du Mali, à la fin du mois de juillet dernier. La récupération des corps des passagers ainsi que les boites noires de l’avion en question a donné suite à une polémique qui s’est vite estompée. Les autorités algériennes et françaises ne voulaient pas se mettre sur le dos leurs opinions publiques respectives. Il fallait alors montré que le suivi de cet accident est sans failles.

 

La polémique entre les deux pays était de courte durée et les choses sont vite rentrées dans l’ordre. Et pour preuve, la participation qualitative de l’Algérie, vendredi 14 août, à la cérémonie de célébration du 70^ème anniversaire du débarquement en Provence. Une cérémonie à laquelle ont pris part, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et sa femme.

 

La revue navale à Toulon a vu également la présence du navire algérien Soummam. Ce rapprochement exceptionnel sera consolidé, sans nul doute, dans les prochains mois avec le déplacement prévu du ministre des affaires étrangères à Paris pour préparer le second sommet des Premiers ministres qui interviendra comme une nouvelle étape pour évaluer le parcours entrepris depuis 2012.