Il était temps que le sujet soit mis sur la table. N’est pas mufti qui veut, surtout en ces temps de multiplications des médias qui permettent l’infiltration d’énergumènes se présentant comme religieux  en produisant de fetwas aussi farfelues que dangereuses : et pour les musulmans et pour l’image de la religion.  

 

Dans cet ordre d’idées le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa, indiquait jeudi que « la question du mufti de la République" est toujours d'actualité et va dans le sens de la proposition appelant à créer une académie de la fatwa".

 

La raison selon Mohamed Aissa est toute simple : la fatwa "ne doit pax être limitée à une personnalité indépendante qui émet des fatwas et impose son avis religieux aux Algériens".

 

Pour quelle mission ?

 

L'académie a pour mission d'"examiner ces questions afin de dégager un avis religieux unifié qui sera annoncé par le président de l'académie ou le mufti de la République", selon le ministre. La désignation de celui qui annoncera cet avis religieux unifié revient à la présidence de la République qui sera destinataire des modifications liées à la proposition du mufti de la République, a ajouté le ministre.

 

Il expliquera par ailleurs que cette académie " regroupera des représentants des conseils scientifiques de wilayas et qui sera élargie aux experts et spécialistes dans différents domaines dont des astronomes, des psychologues et des sociologues".