Dans un communiqué de presse rendu public ce matin, les services de l’hydraulique affirment que « ces mesure portent  particulièrement sur le maintien d’un niveau de traitement des eaux usées de l’ordre  de 40 %, le recours à des équipements de ventilation immergés à l’intérieur  des bacs de la station pour augmenter, dans un délai d’un mois, le taux de traitement  des eaux usées». 

Cette mission a été confiée à l’entreprise des eaux d’Oran, la  SEOR.  Ce n’est pas tout. D’autres mesures ont été prises comme celle devant déboucher sur la réhabilitation  "en toute urgence" du bac principal de la station. «Un délai maximal de  trois mois a été fixé, ce qui permettra, une fois les travaux achevés, d’atteindre le niveau de traitement de 85.000 m3/jour et enfin l’élimination des odeurs nauséabondes qui empestent, depuis quelques jours,  la vie des habitants des localités limitrophes », ont ajouté nos sources.

 La panne de la station d’épuration est donc confirmée après avoir fait dans la rétention de l’information pour des raisons qui restent à expliquer. Le fait est, selon les spécialistes, gravissime. Des fissures importantes ont été relevées dans le bac principal de la STEP, entraînant la vidange des eaux usées droit dans la  nature charriant dans leur déversement toutes les atteintes qui en découlent.

La population d’El-Kerma a donc renoué avec les odeurs pestilentielles et nauséabondes après que la STEP, considérée comme la plus grande d’Afrique, ait lâché subitement. Tout a commencé les 04 et 05 aout dernier lors que l’accident a provoqué des dégâts sur la structure en béton des bacs de stockage des eaux usées.

De graves fissures ont été relevées. Des sources affirment que «trois bacs sur les quatre seraient sérieusement endommagés» ajoutant que « l’accident aurait motivé par une augmentation des volumes d’eaux usées et donc de la pression sur les structures du essentiellement à l’activité microbiologique».

 Qui aurait décidé d’augmenter le rendement de la station ? Pour le moment, seule une enquête sérieuse pourrait tirer au clair une telle affaire ! «Qu’à cela tienne et que des maques soient tombés», ambitionnent nos sources. Pour le moment, la problématique posée par nos sources est d’ordre environnementale en attendant la responsabilisation par les enquêteurs des fautifs de la fissuration de la station.

 Ainsi, l’ancien circuit des eaux usées débouche droit dans la mer. Le reprendre n’est pas du tout évident vu la saison estivale et le lot des dégâts à générer. Déverser les eaux usées dans la grande sebkha  serait tout aussi un grave mépris pour les populations d’El Karma qui ont longuement souffert de la géante décharge publique avant son, transfert vers le centre d’enfouissement de Hassi Bounif.

La STEP d’El Karma a été inaugurée et mise en service il y a quelques  années. Elle a été conçue pour le traitement des eaux usées domestiques du Grand Oran.