C’est ce que nous pouvions lire et voir dans la majorité, voire, tous les médias occidentaux en Mai 2013. « Un journaliste américain aux mains de Bachar Al-Assad », titrait alors en Une dans son édition du 04 Mai 2013, le quotidien Français Libération. Une information choque, mais aussi du grain à moudre au partisans de l’ingérence et de frappes guerrières en Syrie. Des preuves ? « Pas besoin, c’est sur, ce sont les services secrets syriens ».

Pourtant déjà en cette date, l’armée syrienne libre (ASL) dont l’état major commande tantôt à partir de Turquie, tantôt de France et tantôt du Royaume-Unis, était déjà engloutie et écartée du terrain par des groupuscules islamistes jihadistes aux couleurs diverses et variées. 

Puis une information tombe. Les jihadistes de l’EI (DAESH) revendiquent non seulement son enlèvement, mais aussi son assassinat par décapitation. Dans une vidéo diffusée hier mardi sur internet, elle montre un homme s'exprimant en anglais avec un accent britannique, masqué et habillé de noir qui semble couper la gorge du journaliste James Foley, enlevé en novembre 2012  en Syrie.

Nouveau titre paru hier mardi en Une dans le même quotidien Français : « Le journaliste américain enlevé en Syrie tué par les jihadistes ». Comme quoi la règle fondatrice du métier de journaliste reste toujours de mise : vérifier l’information et surtout rester objectif quelques soient les enjeux politiques qui découlent d’une information.