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Affaire Ould-Dada

« Ce sont les policiers qui doivent être jugés »


22 Août 2014 | 12:21
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La condamnation du militant mozabite, Ould dada à la prison ferme suscite de l’indignation. En plus de la ligue algérienne de Défense des droits de l’Homme et les avocats qui l’ont défendu, des personnalités nationales, à l’image de Farouk Ksentini ont dénoncé un procès beaucoup plus politique que judiciaire.


Auteur : Akli Ouali


L’avocat du jeune homme, Amine Sidhoum, a été le premier à dénoncer un « procès politique » fait à un homme qui n’a en réalité fait que diffuser des images prises une vidéo-surveillance d’une mosquée.

La vidéo montre des policiers entrain de s’adonner à des actes de vol et de vandalisme dans des commerces voisins. « Il aurai fallu traiter le problème politiquement. Surtout que la région est très sensible », déclare encore l’avocat. « La décision est entre les mains du juge. Mais ce dernier ne doit pas occulter qu’il existe dans cette région un problème politique et agir de sorte à ramener le calme », précise M° Sidhoum, cité par le journal El Khabar.

De son coté, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale pour la protection et la promotion des droits de l’Homme (CNPPDH) s’interroge sur les raisons d’une telle poursuite. « Sur quelle base juridique s’appuie le juge pour un tel verdict ? », s’interroge-t-il. Selon lui, il « n’existe aucun texte de lois qui interdit à un citoyen de filmer des policiers entrain de voler ! ».

Pour Farouk Ksentini, « ce sont plutôt les policiers qui doivent être poursuivis pour vol ! ».

Youcef ould-Dada est en détention provisoire depuis plusieurs mois. Il est accusé d’avoir filmé des policiers qui s’adonnaient à un acte de vol. L’affaire est laissée en délibéré jusqu’à décembre. Le procureur, lui, a requis 3 ans de prison ferme.



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