Accueil Sport Foot national

La mort d’Albert Ebosse

Conséquences d’une société Algérienne pleine de violence !


26 Août 2014 | 15:15
shadow


Auteur : salim hamidouche


Il aura fallu qu’un jeune footballeur décède, un garçon plein de joie et d’entrain venu du Cameroun exercer son métier dans un pays ‘’dit’’ civilisé pour que l’on prenne enfin conscience du mal qui ronge notre pays, un mal dénommé Violence !

Pourquoi ? Ce mot revenait en boucle dans la bouche de tous les Algériens dimanche matin, qu’ils soient jeunes, vieux, hommes, femmes ou enfants. Un sentiment de honte a emparé tout un pays, l’Algérie est une nouvelle fois le théâtre d’un acte gravissime. Albert Ebosse, joueur de la Jeunesse Sportive de Kabylie a été tué, oui car il s’agit d’un meurtre, appelons les choses comme elles sont. Il est mort en défendant les couleurs d’un club Algérien, le club le plus titré du pays, une formation qui a de tout temps honoré la patrie et qui aujourd’hui est la risée du monde entier.

Albert Ebosse devenu papa quelques jours avant sa mort d’une petite fille a vu une pierre lancée des tribunes par ses propres supporters, ceux-là mêmes qui soient disant l’adorait, l’idolâtrait et dont il était le chouchou être derrière la cause de son décès.

A seulement 24 ans, Ebosse nous a quitté, difficile d’y croire alors que dans nos têtes circulent encore ces images où on le voit courir comme un mort de faim derrière chaque ballon, défendre comme un lion et fêté ses réalisations avec ses ‘’frères’’ et compagnons canaris.

 Et pourtant, Albert n’est plus parmi nous, il aura payé la déferlante de violence qui règne dans nos misérables enceintes dépourvues de tout modernisme et qui ne respectent aucune norme de sécurité imposée par la fédération Internationale de football (FIFA).

L’Algérie est une société violente !

Si la ligue de football a décidé au cours de sa dernière réunion de suspendre toutes ses compétitions jusqu’à nouvel ordre, le peuple algérien dans son ensemble attend des sanctions et surtout que les coupables de ce crime effroyable en payent le prix fort.

La violence dans les stades Algériens n’est pas une nouveauté, et si Albert est mort aujourd’hui, on en est tous d’une manière ou d’une autre responsables. Notre championnat qui d’un niveau technique est tout juste moyen s’est transformé lors de ces dernières années en de véritables champs de batailles la faute à certains présidents qui vendent du rêve. La faute à des entraineurs qui après chaque revers s’en prennent systématiquement aux arbitres pour justifier un mauvais résultat, la faute à une Fédération et une Ligue qui aura trop fermé les yeux sur cette violence grandissante jusqu’à ce que la ligne rouge soit franchie avec le décès tragique du regretté Albert Dominique Ebossé Bodjongo Dika.

Pourquoi tant de violence dans nos stades ?

Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord examiner le fond du problème, le peuple Algérien dans sa grande majorité est violent, et cette violence se trouve partout, au travail, dans la rue, dans les familles mêmes. Donc faut-t-il encore s’étonner que nos stades soient le théâtre de véritables champs de guérilla ? Evidemment non, ce ne sont que les conséquences de notre vrai nature et c’est bien là le plus grave.

Pourquoi ne pouvons-nous pas aller comme nos voisins européens au stade qui avant tout est un lieu de détente en famille comme ça se fait dans les pays civilisés ? Pourquoi nos jeunes filles, femmes ou mères ne peuvent-elles pas à assister à de simples rencontres de football sans être traitées par tous les noms d’oiseaux par des énergumènes qui viennent cracher toute leur haine et leur dégouts dans ces lieux sportifs ?

 Ce genre de questions, nous nous les posons chaque jour mais ce qui faut se dire, c’est que dans un pays ou le mot ‘’Amour’’ est considéré comme un tabou, difficile d’avoir beaucoup d’espoirs. Ma plus grande crainte et que le temps passant, on oublie ce qui est arrivé à Albert Ebosse, cet être justement qui n’avait que de l’amour dans son cœur, de la gentillesse, de la bravoure et qui portait en lui tous les espoirs de son club, de sa famille et un exemple de conduite pour nous tous.

Aujourd’hui, quelques soient les décisions qui seront prises, quelles que soit le montant qu’on versera à ses proches, Albert, ce père, ce mari, ce fils ne reviendra plus jamais mais comme le dit un adage sicilien « Personne ne meurt vraiment tant qu’il vie dans le cœur de ceux qui restent ». Adieu cher Albert, puisses-tu nous pardonner notre bêtise !

 



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter