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Faute d’actualisation du Plan Orsec

Oran veut se protéger contre les inondations!


28 Août 2014 | 13:03
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A défaut d’actualisation du Plan Orsec on se rabat sur les moyens et méthodes archaïques. C’est le cas perceptible dans la ville d’Oran. Ses services viennent de se lancer dans les travaux de réalisation et de réhabilitation des avaloirs et des réseaux d’évacuation des eaux pluviales.


Auteur : Mohamed Salim


Des travaux concernent les zones marquées annuellement par les stagnations des eaux pluviales comme Maraval. En effet, les services techniques du secteur urbain de Maraval, qui ont mobilisé leurs agents, ont entrepris une vaste opération de nettoyage des avaloirs.  Les détritus, de déchets plastiques en tous genres et de gravats sont retirés.

Cette opération, diligentée par les municipaux, est téléguidée par les services de la wilaya avec l’appui des brigades mixtes composées des agents de la commune, de la division de la voirie et de la circulation. C'est donc l'alerte dans la deuxième capitale du pays. L'hiver et son lot de grands risques nécessitent la solubilisation des moyens humains et matériels.

Boulevrad Akid Lotfi innondé

La finalité recherchée est de faire face à d’éventuels risques pouvant être générés par les inondations. «La Protection civile de la wilaya d'Oran est à longueur d’année mobilisée », a-t-on indiqué ajoutant que «ses unités, toutes spécialisées dans les interventions dans les grandes catastrophes sont prêtes à se déployer à la moindre alerte». Et d’ajouter que «nos unités sont prêtes à intervenir en temps réel en cas d'urgence et en toute fiabilité dans toutes les opérations comme les inondations». Ne dit-on pas qu' «ils sont arrivés en retard?

Cette phrase revient souvent sur les lèvres des sinistrés. Les risques des inondations sont ubiquistes dans la quasi-totalité des villes et villages d’El Bahia. Quoique toutes les lois urbanistiques interdisent les constructions sur les lits des Oueds et les zones inondables, le contraire s’est produit. Il s’agit notamment des constructions anarchiques bâties dans le géant bidonville.

 

Quand l’actualisation du Plan Orsec ?

 

La deuxième ville du pays, connue pour être un grand plateau, ne dispose toujours pas de la cartographie des inondations alors que les zones inondables sont toutes connues. Tout récemment, les municipalités ont été sommées de recenser les habitations vulnérables, tout en présentant des fiches techniques pour des projets devant les endiguer contre les risques des écoulements des eaux pluviales. «Les cartographies, qui seront transmises à la hiérarchie, wilaya et ministère de tutelle, serviront de guide dans le cadre du plan Organisation de secours, Orsec», apprend-on.

Jusque là tout va bien. A Oran, le Plan Orsec semble avoir été jeté aux calendes grecques. En effet, les services en charge de l’Organisation de Secours (plan Orsec) se regroupent constamment autour de tous les sujets sauf de la nécessité de l'actualisation du plan. «Ce plan n'aurait jamais constitué sujet de discussion ne serait-ce que pour décider d’un quelconque exercice de sauvetage», a-t-on appris auprés des sources proches des services concernés.

 

Leçon non retenue

 

 Les innombrables inondations qui sont frappé de plein fouet plusieurs localités d’Oran comme celle de 2001 ainsi les lots des dégâts qu’ils ont provoqués n'ont, contre toute attente, pas servi de leçon. A la moindre averse, une véritable catastrophe sévie dans la commune de Sidi Chahmi. Aucun débat n’a été relancé», regrette t-on.

C'est le cas de la commune d'El Braya, rattachée à la daïra d’Oued Tlélat. Ses habitants ont, à maintes reprises, dénoncé la gestion hasardeuse de leurs cités. Rien n'a été fait, tout est resté en l'état et El Bahia risque des inondations dévastatrices ! Derrière le Front de mer se dresse un grand front de misère.

Si les autorités locales ne cessent de minimiser les dégâts, le drame est visible. Une petite intempérie peut être fatidique. Les Oranais appréhendent, à l'approche de chaque hiver,  les effondrements, les affaissements de terrain et les infiltrations des eaux dans leurs habitations.

L’année passée, les petites pluies, n’ayant pas dépassé 100 Ml, ont été à l'origine de la fermeture de plusieurs axes routiers et de plusieurs ronds-points comme ceux d'Es Sedikia et du Palais d'or du futur centre-ville d'Oran. La voie express liant Bir El Djir (est d'Oran) aux Amandiers (ouest d'Oran) est, sur plusieurs tronçons, inondée provoquant d'énormes bouchons de la circulation. Le centre-ville a, en un laps de temps, perdu son charme.

Les rues et les ruelles des quartiers populaires comme Derb et Sidi El Houari ont été totalement et  transformés en grands oueds urbains débordant de partout et charriant tout sur leur chemin, boue et déchets ménagers. Lors de l’une des fortes trombes, le tramway d'Oran, inauguré pompeusement, a été mis à l'arrêt pendant prés de deux heures, ses rails ont été totalement envahis par les eaux pluviales.

Des avaloirs installés dans plusieurs axes routiers, refoulaient de grandes quantités d'eau de pluie. Celles-ci allaient dans tous les sens créant d'énormes flaques d'eau au milieu de la chaussée. Où sont passés les 1000 avaloirs promis par les services publics? Une telle question revient dans toutes les bouches des oranais ! La problématique est donc posée d’autant que l’automne et ses orages tant pluvieux est à quelques encablures.



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