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Sa vengeance lui a été servie sur un plateau en or

Heureux qui comme Amar Saadani…


31 Août 2014 | 09:47
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Amar Saadani parait être le grand gagnant des derniers déboires de l’ancien conseiller du président de la République, Abdelaziz Belkhadem. Amar Saadani, peu connu du grand public avant d’être «élu »secrétaire général du Fln, même s’il a été auparavant président de l’Apn, se comporte comme un bulldozer qui ne recule devant rien et qui est prêt à foncer tète baissée là où d’autres, même dans l’opposition, réfléchiraient à deux fois avant de s’y lancer.


Auteur : Amina Hakem


Sommes- nous alors face à l’homme politique le plus courageux ou le plus inconscient en Algérie ? Sa fameuse sortie en février dernier contre le puissant général Médiene et son attaque virulente contre le DRS, accusé d’incompétence et de graves défaillances,  a scotché plus d’un. Ni les politiques ni les journalistes ne comprenaient pourquoi une telle attaque et encore moins ce courage d’un homme qui pourtant est à la tète du parti du pouvoir par excellence.

Abasourdie, l’opinion nationale se tournait vers la présidence de la République et guettait la réaction du président Bouteflika. Cette dernière n’allait pas tarder et le chef de l’Etat le fera même à  deux reprises en une seule semaine. Bouteflika ne fera pas dans la nuance et prendra logiquement la défense de l'armée et de son unité. Il sera encore plus explicite dans le second discours : «Contrairement aux allégations et aux spéculations rapportées par voie de presse au préjudice de la stabilité de l'Etat et de l'Armée nationale populaire, le Département du renseignement et de la sécurité reste pleinement mobilisé pour la bonne exécution des missions qui lui incombent, à l'instar des autres composantes de l'Armée nationale populaire». Clair, net et précis, sauf que le président parle d’allégations rapportées par la presse et ne cite à aucun moment le nom du patron du FLN.

Mais c’était tout comme, et il ne faisait aucun doute que la carrière politique de Saadani était mise entre parenthèses, et que son sort sera définitivement scellé après les présidentielles. Entre temps , Abdelazi Belkhadem après une courte éclipse revenait par la grande porte et se trouvait nommé ministre d’Etat, conseiller spécial du président de la République.

Des signes qui ne trompaient pas et qui ont encouragé Belayat et les appuis de Belkhadem à exercer le pressing qui devait se faire pour éjecter le sg du fln. Le mois de juin a été riche en événements, et les anti Saadani , tous en faveur de Belkhadem et de ses partisans avaient le vent en poupe.

Mais bizarrement, Amar Saadani ne paraissait nullement inquiet. Il se montrait serein et sur de son affaire, chassant même sans ménagement ses adversaires, en premier desquels le très puissant conseiller du président, Belkhadem , de la salle de réunion.

Saadani multipliait les déclarations fracassantes et les « impairs politiques », alors que le président l’a désavoué publiquement et menaçait d’avoir osé s’en prendre à l’institution militaire. Même les médias publics, instruits bien sur en haut lieu, n’hésitaient pas à parler de trahison et de l’obligation de voir celui qui a voulu « déstabiliser » l’armée répondre de ses actes.

Mais, voila que tout le monde est pris à contre pied et c’est Belkhadem qui est envoyé à la gégène et c’est à Saadani que revient l’ultime  honneur de faire en sorte qu’il soit totalement dégommé des instances du FLN.

Alors qui est réellement ce Amar Saadani, et ses adversaires ne l’ont-ils pas trop sous estimé, car à suivre tous les événements c’est lui qui sait le mieux quelles sont les forces actuelles au sein du pouvoir et semble être dans les confidences des dieux.



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