Deux buts à zéro lors du baptême, deux buts à zéro lors de la première sortie officielle également. L’Italie d’Antonio Conte ressemble déjà à un véritable rouleau compresseur. Moins brillante que lors de sa victoire en amical face aux oranges Néerlandais. La Nazionale s’est toutefois montrée plus compacte et cynique lors de son premier de qualification pour le championnat d’Europe des nations 2016 remporté aisément (0-2) grâce à des réalisations de Simone Zaza (16’) et Leonardo Bonucci (62’). Une victoire qui pèse de tout son poids et qui signe officiellement la fin de l’ère Cesare Prandelli et le début de celui de l’ancien manager des Bianconeri.

L’Italie se présente en Norvège avec la bonne mentalité et ouvre la marque au meilleur moment. Après avoir réussi à s’imposer en Scandinavie, il faudra désormais confirmer lors des prochaines sorties face à des adversaires d’un tout autre calibre. La Bulgarie et la Croatie, les deux principaux rivaux des Azzurri dans ce groupe H sont eux aussi en tête de cette poule à l’issue de cette première journée. Mais avec une telle approche et une envie de bien faire, l’Italie peut espérer rebondir. Le 10 Octobre prochain à la maison et face à l’Azerbaïdjan, il faudra toutefois confirmer ces bonnes dispositions.

Le film du match :

La prestation de l’Italie à Oslo fut probablement moins convaincante que celle de Bari mais l’essentiel est la, à savoir, les trois points du match. La Norvège presse très haut, agresse le porteur de ballon mais se met de suite à trembler dès que les Azzurri attaquent. A la troisième minute, Zaza est d’ailleurs tout près d’ouvrir la marque sur un centre venu de la droite de l’excellent Darmian. A la seizième minute, l’attaquant de Sassuolo marque d’une position beaucoup plus difficile, il se place à droite à l’intérieur des dix huit mètres adverses, il déclenche un tir du gauche extrêmement puissant qui passe sous les jambes de Nordtveit avant de surprendre l’infortuné Nyland (0-1, 16’). Les Norvégiens protestent longuement en raison de la position de hors jeu du joueur de Dortmund Ciro Immobile mais pour le referee Mazic, celle-ci n’avait aucune influence sr l’action, le but est donc validé et à juste titre. La Nazionale forte de cette ouverture du score contrôle la partie et ne concède presque rien à ses adversaires sauf peut-être sur cette demi- occasion à la 20^ème minute quand Ranocchia, le défenseur central de l’Internazionale laisse filer King. Mais c’est pourtant l’équipe de Conte qui est toute proche de doubler la mise en fin de première mi-temps par l’intermédiaire de Giaccherini, qui à la 32^ème tente de loin et récidive à la 45^ème minute mais sa tentative qui venait conclure une splendide contre attaque finit de très peu à côté.

L’Italie débute cette seconde période et à la surprise générale avec beaucoup moins de grinta, peu concentrée, elle laisse l’initiative du jeu à la Norvège qui ne construit pas grand-chose certes mais qui se rapproche cependant dangereusement des buts gardés par ‘’il capitano’’ Gianluigi Buffon qui retrouvait pour l’anecdote sa place dans les buts après que Sirigu ait pris part au match amical face à la Hollande. Sentant le danger se rapprochait et voyant que ses hurlements ne se faisaient pas entendre. Antonio Conte décide alors d’incorporer Pasqual à la place de Darmian et en repositionnant De Sciglio sur le couloir droit (62’). Et même sans le faire exprès et sur son tout premier ballon joué et touché, la latéral de la Fiorentina offre un centre délicieux à Bonucci qui ne se fit pas prier pour doubler la mise (0-2, 62’). Le match se termine quasiment à cet instant. Les attaques des locaux se font rares et sont de plus en plus désordonnées pendant que Zaza lui, trouve la transversale et est même tout près de s’offrir un doublé avec un superbe lob et tout ça en l’espace de deux petites minutes. Seule mauvaise note de cette soirée, la sortie d’Immobile sur civière victime d‘un tacle appuyé de Forren dans le temps additionnel. La Nazionale finit à dix mais débute sa compagne qualificative par une précieuse victoire. La route vers l’Euro 2016 semble pour le moment bien dégagée pour les quadruples champions du monde.

La statistique clé :

Cela faisait 77 ans que l’Italie ne s’était plus imposée en Norvège. A l’époque, ça s’était terminé (1-3) en faveur des poulains de Pozzo, commissaire technique de l’époque qui un an après remportait le second titre mondial d’une Nazionale transcendée par les prouesses de Piola et Meazza. Cette fois-ci, c’est Zaza et Bonucci qui s’en sont chargés.

L’homme du match :

Simone Zaza : Balotelli est indispensable à la Squadra disiez-vous ? Après son excellent rendement à Bari, l’attaquant de Sassuolo marque son tout premier but avec la Nazionale. Encore une fois une réalisation qui ne doit rien au hasard, tout comme cette transversale et son lob malicieux sauvé sur leur ligne par les Norvégiens à quelques minutes de son remplacement. Et maintenant, comment pourrait-on se priver d’un tel joueur ?

Le pire :

Havard Nordveit : Le ventre mou de la défense Norvégienne. Le ballon passe entre ses jambes sur le but de Simone Zaza. Il se fait quasiment à chaque fois avoir en un contre un et il est souvent très limite dans ses interventions. Un défenseur qui fait peur.

La déclaration :

Simone Zaza : ça a été un match totalement différent de celui des Pays-Bas. D’un point de vue technique, les Néerlandais étaient évidement supérieurs mais les Norvégiens ont mis plus d’impact physique et c’est bien normal car il s’agissait là d’une rencontre officielle. Je viens de vivre une semaine de rêves, mon objectif désormais est de rester dans ce groupe pour cela je devrais continuer à travailler dur. La coupe du monde ? Ça ne sert à rien d’évoquer le passé !

Fiche technique du match :

Eliminatoires Euro 2016 (Groupe -H- )

Norvège 0-2 Italie (6’ Zaza, 62’ Bonucci.)

Stade : Ullevaal Stadion (Oslo, Norvège)

Affluence: Nombreuse

Norvège (4-4-1-1): Nyland; Elabdellaoui, Nordtveit, Forren, Flo; Moeller Daehli, Skjelbred (75’ Pedersen), S. Johansen, Jenssen (70’ Tettey); Nielsen (50’ T. Elyounoussi); King.

Coach: Hogmo.

Italie (3-5-2): Buffon; Ranocchia, Bonucci, Astori; Darmian (61’ Pasqual), Florenzi, De Rossi, Giaccherini, De Sciglio; Zaza (83’ Destro), Immobile.

Coach: Conte.