Limogé d’une manière brutale par le président Bouteflika, l’ancien secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem pourrait être radié des rangs du parti dès ce lundi après-midi. Son sort sera, sans nul, doute scellé à l’issue de la réunion du bureau politique (BP), convoqué pour ce lundi 15 septembre à 14h30. Le communiqué du FLN conviant la presse à la couverture de cette réunion, adressé aujourd’hui 14 septembre aux rédactions, ne donne cependant aucune indication sur l’ordre du jour de cette réunion attendue depuis le 26 août dernier.

Mais il est facile de deviner les principaux points inscrits. Les observateurs et les militants de l’ex-parti unique attendent toujours la réaction de la direction du parti après l’instruction déguisée qui leur a été donnée par la présidence de la république « d’empêcher toute participation de Abdelaziz Belkhadem aux travaux des différentes structures du FLN ».

Les membres du bureau politique avaient, rappelons-le, sauté sur l’occasion pour dire que le sort de Belkhadem à la tête du FLN a été tranché par le président du parti, Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs déclarations ont été faites, dans ce sens, par des proches de Amar Saadani, actuel secrétaire général du FLN. Et cela laisse croire que la réunion du BP ne fera qu’entériner une décision prise déjà. Toutefois, les procédures de l’exclusion de Abdelaziz Belkhadem reste compliquées. Les statuts et le règlement intérieur du FLN exigent, en cas de faute grave, l’introduction du militant concerné devant une commission de discipline.

Abdelaziz Belkhadem l’a, lui-même, appliqué contre Mohamed Seghir Kara et El Hadi Khaldi. Ce que la direction du FLN n’envisage pas de reproduire aujourd’hui. Pour eux, « la décision est prise par le président du parti et elle est exécutable ». Le PB mettra-t-il les formes pour bannir définitivement l’ancien fidèle du chef de l’Etat ? La réponse sera, peut être, ce lundi après-midi. Outre cette question, le BP devra aussi examiner les questions de renouvellement des instances de l’APN et la désignation des représentants du FLN ainsi que la préparation du prochain congrès du parti. 

Par ailleurs, Amar Saadani sera, sans nul doute, harcelé par les journalistes sur ces rumeurs faisant état de son audition par la police France dans le cadre d’une enquête sur ses biens à Paris. Il devra aussi confirmer ou infirmer sa convocation au tribunal militaire de Blida pour s’expliquer suite à une plainte portée contre lui par le patron du DRS, Mohamed Mediène, dit Toufik.