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Les professionnels sont sceptiques sur la démarche

Encore un cloque sur la Bourse d’Alger


18 Septembre 2014 | 07:20
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Auteur : Amine Salhi


Le président du conseil national consultatif de la PME, Zaïm Bensaci, pense que les entreprises publiques doivent montrer l’exemple en adhérant à la Bourse avant d’être suivies par les entreprises privées. Aussi les rencontres sur l’information n’ont pas apporté beaucoup de bénéfice jusqu’à présent. D’ailleurs, lors du colloque du conseil scientifique de la Commission de surveillance des opérations de Bourse (COSOB), de nombreux participants ont rejoint cet avis. Y compris d’ailleurs le président de la Commission de surveillance des opérations de Bourse, Abdelhakim Berrah qui a annoncé que 8 entreprises publiques seront cotées en 2015.

Même si le président de la COSOB a confirmé que le ministère des Finances vise à dynamiser le marché, il pense que « les entreprises publiques doivent ouvrir leur capital par le biais de la Bourse afin que les entreprises privées puissent suivre le même exemple plus tard ».

Il a cité l’exemple de Mobilis en expliquant que les responsables de cette entreprise ont déjà expliqué qu’ils sont en train de préparer leur introduction en Bourse. Les autres entreprises publiques devant être cotées en Bourse sont aussi en phase de préparation, a-t-il ajouté.

Les craintes de Sid-Ali Boukrami, président du conseil scientifique de la COSOB, sont d’une autre nature. Il a indiqué que ce colloque intervient dans un contexte caractérisé par une dispersion de la reprise économique au niveau  mondial, ce qui a des impacts sur l’économie de l’Algérie notamment en période de baisse du prix du baril du pétrole. Néanmoins, il indique qu’ «on peut améliorer les choses à travers la gouvernance à travers l’élargissement du consensus autour d’un minimum d’exigences ». Il souligne que les entrepreneurs doivent ainsi participer à la politique économique et « arriver à un consensus ». Dans cette perspective c’est l’expertise internationale qui doit être mise à profit par le Algériens.

 C’est pour cette raison que les aspects liés à la transparence et à l’équité ont été abordés par des experts étrangers. Alain Pithon, secrétaire général de Paris-Europlace et Jean Michel Beacco, professeur associé à l’université de Paris-Dauphine, ont ainsi présenté aux assistants les expériences étrangères dans le domaine de la gestion transparente des sociétés cotées en Bourse. Au-delà de ces interventions qui paraissent pour les participants trop théoriques, certaines actions prévues pour dynamiser la Bourse d’Alger ont été effectuées comme la formation des chargés de clientèle censés se rapprocher des émetteurs d’actions et des investisseurs. C’est le chef de cabiné du ministère des Finances, Farid Tiaiba, qui a présenté cette note d’optimisme et de pragmatisme.

 En tout cas, il est estimé que cette initiative du conseil scientifique de la COSOB va participer à la dynamisation du marché, ce qui est attendu depuis longtemps pour développer la place financière afin d’approfondir la réforme du secteur financier. Ce qu’attendent les entrepreneurs présents à cette rencontre. L’ouverture du capital par le biais de la Bourse peut pourtant offrir des opportunités de financement autres que l’autofinancement et le financement bancaire comme il s’agit aussi de mettre des produits financiers  sur le marché afin de contribuer à mobiliser l’épargne.



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