Damas soutient « tout effort international » pour combattre les jihadistes de l’État islamique (EI) et du Front al-Nosra, après les frappes menées sur son territoire par une coalition conduite par les États-Unis, a assuré ce mardi matin le ministère syrien des Affaires étrangères. « La Syrie soutient tout effort international pour combattre le terrorisme (comme) celui de Daesh et d’al-Nosra, tout en insistant sur le respect de la souveraineté nationale et conformément aux lois internationales », a indiqué le ministère dans un communiqué. 

Le ministère des Affaires étrangères syrien a affirmé que le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU a été informé hier, quelques heures avant les frappes, que les États-Unis et leurs alliés cibleront des positions de l'EI.

 Le ministère a ajouté qu’hier, le ministre des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a reçu un message de son homologue américain John Kerry, via le ministre irakien des Affaires Etrangères, l’informant que les États-Unis cibleront les bases de l'organisation djihadiste, selon un communiqué publié par l'agence de presse syrienne Sana. 

"Les Américains ont informé le représentant de la Syrie auprès des Nations Unies que des frappes allaient être menées contre l’organisation terroriste État islamique à Raqqa (nord)", a indiqué à ce propos le ministre des Affaires étrangères syrien. “La Syrie a lutté et lutte toujours contre cette organisation à Raqqa et à Deir Ezzor et elle ne cessera pas à la combattre en coopération avec les pays affectés directement par cette organisation, dont en tête l’Irak”, assure le communiqué qui souligne la coopération entre les deux pays, la Syrie et l’Irak. 

Aucun démenti de Washington. Du coup, c’est Paris qui s’en retrouve dans l’embarras. D’autant que la diplomatie française, sur les pas de celle de Washington, a de plus en plus de mal à suivre ces coups de billard à plusieurs bandes dans lesquelles excelle Washington, qui brouillent toute visibilité sur ce qui se passe dans la région. 

Au moins 30 combattants d’el-Qaëda, et huit civils, dont trois enfants, ont péri dans les frappes menées ce matin dans le nord de la Syrie, a rapporté une ONG proche des rebelles. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), « au moins 30 combattants d’el-Qaëda, en majorité des étrangers, et huit civils, dont une femme et trois enfants, ont été tués dans les frappes qui ont visé l’ouest de la province septentrionale d’Alep », parallèlement à des frappes contre le groupe Etat islamique pour la première fois en Syrie.