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Chaouchi Gracié : une affaire politique ?


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14 Avril 2014 | 08:01
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1er mai 2013, la capitale algérienne retient son souffle. Une grande finale de Dame Coupe entre «les deux frères ennemis», l’USMA, d’un côté et le MCA de l’autre, au stade du 5-Juillet. Au bout du compte, le MCA perd cette rencontre (1-0) et se fait sanctionner, après son refus de monter à la tribune d’honneur recevoir les médailles. Faouzi Chaouchi, le portier mouloudéen, a été sanctionné. Il a écopé de deux ans fermes de suspension. Son capitaine Réda Babouche et le coach Menad en prennent pour une année, alors que Omar Ghrib, le coordinateur de la section football, a été radié à vie du mouvement sportif algérien. En sus, le club a été privé de la prime de finaliste de la plus prestigieuse des compétitions nationales.  

La Fédération algérienne de football a pris, presque une année plus tard, soit le 7 avril 2014, la décision de lever la sanction qui pesait sur le gardien Chaouchi. De fait, le célèbre gardien de but pourra reprendre le chemin de la compétition dès la saison prochaine. Le bureau fédéral a décidé de réduire cette sanction à une année de suspension au lieu de deux, la deuxième étant transformée en sursis.

Le motif qui serait derrière cette décision est, comme le souligne le compte- rendu de la réunion du BF, lié aux excuses présentées par l'intéressé, les services rendus à l'équipe nationale ainsi qu'à son engagement à avoir un comportement exemplaire à l'avenir. Toutefois, connaissant le caractère « récidiviste » de Chaouchi, ces motifs ne semblent pas tenir la route. Aussi, cette décision a suscité, mille et une interrogations… mais aussi autant de spéculations.

Certains ont vu dans cette «grâce» une forme de «drague»  de la part des pouvoirs publics en direction de l’opinion sportive mouloudéenne (ô combien nombreuse), à une semaine de l’élection présidentielle. Ceci comme pour dire qu’ils (les pouvoirs publics) n’oublient personne, campagne présidentielle oblige. Le «jeu» devient ainsi tout à fait clair.

La gravité de l’acte commis à l’époque (Chaouchi avait fait entendre des vertes et des pas mûrs au ministre de la Jeunesse et des Sports, le Dr. Mohamed Tahmi) fait dire que des excuses publiques sont loin de suffire. Dans un passé récent, d’autres joueurs ont commis des erreurs moins graves et n’ont pas eu la chance du portier mouloudéen. Le couperet de la commission de discipline de la FAF a été tranchant les concernant. Les «malheureux» ont fait plus que ce qu’a fait Chouchi pour être graciés, en vain. Ils ont dû purger la totalité de leur sanction pour reprendre le chemin de la compétition. Mais c’était trop tard pour certains d’entre eux, dont la carrière était déjà gâchée. Et on cite les cas des Lemmouchia, Mezaïr, Ali Moussa, Mekhalfi ou encore des arbitres, tels que Houasnia et Mial. Cela ne suffit-il pas pour dire que cette affaire Chaouchi en cache d’autres ?

 A l’allure où vont les choses, et à quelques encablures de l’échéance présidentielle, il faut dire que tous les moyens sont désormais «bons» pour «anesthésier» la foule furieuse. Après le 17 avril, toutes les zones d’ombre seront éclaircies et les dès jetés. Mais dans quel sens ? Passons, et intéressons-nous au volet sportif. Espérons seulement que cette «année sabbatique» a permis à Chaouchi de prendre assez de recul pour gagner en sagesse et en pondération. Il s’agit de relancer une carrière qui est loin d’être finie.

Ce retour sera très attendu par tous les amateurs du foot, d'autant que le gardien est décidé à ne plus «gaffer». En d'autres termes, Chaouchi a pris une résolution : prendre sa revanche sur le sort et sur le destin. En équipe nationale, les places sont chères avec les Mbolhi et Zemmamouche, ce dernier étant au sommet de son art. Cela, sans oublier des concurrents potentiels, à l’image de Doukha, Si Mohamed et Salhi pour ne citer que les gardiens convoqués par Halilhodzic.

Le retour de Chaouchi sera également celui de l'attraction, car l'enfant de Bordj Ménaïl ne passe jamais inaperçu là il où évolue. Il est, de par les avis unanimes, pétri de qualités et peut rester le gardien n°1 en Algérie pour peu qu'il tempère son caractère chaud qu'il doit canaliser pour l'essentiel : la gagne et les performances sur le terrain.

Mohamed B.



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