Un accord de principe s’est dégagé à Rabat pour la tenue d’un Sommet de l’Union du Maghreb arabe, avant la fin de l’année en cours en Tunisie. Le mois d’octobre serait avancé par les autorités  centrales des pays concernés par ledit Sommet. Le Conseil des ministres des Affaires étrangères  de l’UMA a évoqué cette possibilité dans son communiqué final, rendu public, ce matin, très tôt. Il convient de rappeler, à ce propos, que la présidence de l’UMA est assurée par la Libye, depuis une vingtaine d’années. Dans le cas où le Sommet se tienne effectivement, ce sera la Tunisie qui prendra les destinées de l’UMA.

Ce n’est pas la première fois d’une pareille annonce « de principe » soit contenue dans un communiqué du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UMA, sans que cela ne soit suivi d’effet. Généralement, c’est le Maroc qui fait défection et remet, à chaque fois, aux calendes grecs, l’hypothétique Sommet de l’UMA.

La question du Sahara occidental est, bien entendu au centre d’un véritable chantage à l’UMA qu’exerce Rabat sur les autres pays membre de l’espace maghrébin. Cela dit, il existe désormais une autre raison qui pousserait le palais royale à saborder pareille entreprise. Il s’agit du trafic de drogue florissant qui profite à des barons, vraisemblablement bien introduits au sein du Makhzen marocain.

Ces deux raisons plaident, en effet, pour un nième flop maghrébin.

  Mourad Sid-Ali