C’est en présence d’une foule impressionnante, composée de militants associatifs et des droits de l’homme que s’est ouvert, aujourd’hui, 11 mai, au tribunal Abane Ramdan d’Alger, le procès des deux jeunes, Mohamed Kadi et Moez Bennacir. Arrêté le 16 avril dernier à Alger au moment d’un rassemblement organisé par le mouvement Barakat contre le 4ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika, ils ont été accusé « d’attroupement non armé ». Et c’est le chef d’inculpation qui leur a été lu par le juge à l’ouverture de ce procès.

Une accusation que le collectif d’avocats chargés de la défense des deux jeunes (14 avocats en tout) a tenté de démonter dans leur plaidoyer qui a duré plusieurs dizaines de minutes. Ces derniers ont d’abord relevé le caractère « arbitraire de l’arrestation » et du « maintien sous mandat de dépôt » des jeunes qui, selon eux, n’ont pas participé au rassemblement en question.

Les avocats ont relevé également le fait que le dossier des deux « accusés » était vide. Après la plaidoirie de la défense, la parole a été donnée au procureur de la République qui a requis une année de prison ferme à l’encontre des deux jeunes. Ensuite, le président du tribunal a levé la séance.

Le verdict sera prononcé le 18 mai prochain. Les deux jeunes sont toujours maintenus en détention provisoire et ils devront rester en prison pour une semaine supplémentaire.

Il est à rappeler que la mobilisation pour la libération sans condition de Mohamed Kadi et Moez Bennacir ne cesse de prendre de l’ampleur. Hier, à la veille du procès, plusieurs ONG nationales et internationales ont rendu public des communiqués de soutien aux deux jeunes. Ces organisations exigent également leur libération inconditionnelle.      

Saïd Rabhi