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Consultation pour la révision de la Constitution

La timide concession de Bouteflika


boutef

11 Mai 2014 | 18:04
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boutef

Les projecteurs de l’actualité internationale aidant, il arrive que le pouvoir cède face à l’intransigeance des partis et de la société civile. L’annonce du président Bouteflika de relancer les consultations pour la révision de la Constitution est une forme concession à cette opposition qui  affiche  une grande détermination. C’est la première en effet, le MPS et le RCD deux partis qui n’ont pas les mêmes objectifs et encore moins la même idéologie, se mettent autour d’une table et adoptent comme dénominateurs commun un projet de transition pour en finir avec le régime en place.

Ce derniers a usé de tous ses subterfuges pour les disqualifier et usé toute ses recettes pour les diaboliser mais peine perdue. Les eux partis s’obstinent à aller jusqu’au bout dans leur projet. Et c’est à partir de ce moment que la situation devint très dangereuse...pour le régime.

Cette situation  a été résumée de forte belle manière par l’humoriste Fellag au début des années 90 : «  tant qu’in s’entendait pas, on s’entendait très bien. Mais  dès qu’on a voulu s’entendre, on s’entendait plus ». Terrible situation à laquelle on est parvenus.

Il est plus admissible de voir le RCD et le MSP se faire la guerre, s’étriper à coups de poignards que d’admettre la « périlleuse » image de les voir s’asseoir autour d’une table et discuter en tant que partis algériens dirigés par des Algériens et qui pensent à l’Algérie.

C’est le cas, cette fois-ci et cela n’arrange pas les affaires des décideurs qui ont enfin lorgné du côté de l’opposition. Le chef de l’Etat a annoncé de nouvelles consultations conduites par son directeur de cabinet, Ahmed Ouyahia, quitte à jeter carrément dans la poubelle tout un travail accompli, il y a une année par Abdelkader Bensalah.

Ce n’est pas la première la première concession. On se rappelle de la pression médiatique faite à propos des arrestations contre les membres du mouvement Barakat qui ont tout de même réussi à briser le mur de la peur en arrachant le principe de marcher, tout au moins de se rassembler, au niveau de la capitale.

La relance des consultations pour la révision de la Constitution est donc une deuxième concession faite par le pourvoir. Mais chat échaudé craint l’eau froide. Cette offre est perçue par l’opposition comme une énième tentative de ruser par un pourvoir rompu l'esbroufe.

 

Ademe Amine



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