Des représentants des ministères algérien et  espagnol des Affaires étrangères, en charge du suivi de la stratégie de l’eau pour la Méditerranée occidentale sont invités à une conférence en France.

Une conférence de l’Institut de prospective économique en Méditerranée (IPEMED) aura lieu sur le thème de « l’eau et de l’assainissement en Méditerranée » avec cette question en filigrane : quels financements pour quelle gouvernance ?

Ce sera les 21 et 22 mai 2014 en France et ce dans le cadre du salon Hydrogaia, organisé par la Région Languedoc Roussillon, membre fondateur d’IPEMED. Les organisateurs expliquent que les défis de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement sont nombreux en Méditerranée, qu’il s’agisse d’améliorer l’accès à l’assainissement et la qualité de l’eau potable ou d’adapter la gestion des ressources en eau aux impacts du changement climatique.

Pour atteindre ces objectifs, un changement de comportement est nécessaire, selon les organisateurs ajoutant que ce comportement doit être basé sur une gouvernance régionale plus efficace, une vision stratégique de l’allocation de l’eau à ses différents usages et la mobilisation de financements additionnels nécessaires à une meilleure prise en compte des  besoins des populations locales.

 

Agence méditerranéenne de l’eau

 

Il est souligné que la gouvernance de l’eau arrive actuellement en tête de l’agenda politique méditerranéen, au travers d’une initiative algéro-hispanique menée dans le cadre des 5 5 (Portugal, Espagne, France, Italie et Malte, pour la rive Nord, et Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye, pour la rive Sud) qui doit permettre l’adoption d’une Stratégie de l’eau pour la Méditerranée occidentale d’ici fin 2014. L’Algérie et le Maroc ainsi que d’autres pays ont également entamé une réflexion au  plan national au travers, entre autres, de la publication de rapports des Conseils économiques et sociaux.

L’IPEMED a entamé, en 2012, un travail autour de la question de la gouvernance de l’eau en Méditerranée en proposant la création d’une d’Agence méditerranéenne de l’eau. La question du financement d’une telle agence et des projets qu’elle pourrait soutenir a conduit l’IPEMED à mener en 2013-2014 un travail sur le financement de ce secteur en Méditerranée, et notamment sur la définition de financements innovants susceptibles de répondre à l’ampleur des besoins de la région.

 

Harmonisation des politiques de l'eau en Méditerranée

 

Les premiers résultats de ces travaux seront présentés à l’occasion à l’occasion de ce salon. Parmi les intervenants, il y aura Jean-Louis Guigou, délégué général d’Ipemed et Abderrahim Ksiri représentant de la société civile (Maroc). Il y aura aussi des représentants des ministères algérien et espagnol des Affaires étrangères, en charge du suivi de la stratégie de l’eau pour la Méditerranée occidentale.

En février denier, les chefs de la diplomatie algérienne et espagnole, Ramtane Lamamra et José Manuel Gardia-Margallo, ont inauguré le premier Séminaire sur l'eau en Méditerranée Occidentale.

Le séminaire est le premier qui se tient dans le cadre de l'initiative hispano-algérienne ayant pour objectif l'adoption d'une stratégie sur l'eau pour la Méditerranée Occidentale.

La rencontre permet de développer une stratégie dans le cadre des 5 5 (Portugal, Espagne, France, Italie et Malte, pour la rive Nord, et Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye, pour la rive Sud) qui favorise l'usage soutenu de l'eau à travers, entre autres, l'harmonisation des politiques de l'eau en Méditerranée.

Garcia-Margallo a souligné que l'Espagne par ses conditions climatiques et de sol, reconnaît l'importance de l'eau et possède des capacités techniques et des entreprises technologiquement avancées dans le secteur.

Hamid Salhi