Après une trêve de quelques semaines, les redresseurs du FLN repartent en guerre contre le SG du parti, Amar Saadani, dont ils ne reconnaissent pas la légitimité. Réunis avant-hier à Alger, le mouvement veut unifier les rangs des contestataires de Amar Saadani et accélérer les démarches pour sa destitution avant la prochaine session ordinaire du comité central (CC), programmée pour le mois de juin prochain en vue d’installer les commissions préparatoires du prochain congrès de l’ex-parti unique.

Dans un communiqué signé par 21 membres du CC, représentant les différentes ailes contestataires, les redresseurs se fixent une série d’objectifs immédiats. D’abord, ils s’entendent sur l’élection des instances dirigeantes légitimes et représentatives de tous les courants et sensibilités du parti. « Il a été décidé d’élire une instance exécutive pour une gestion unifiée du parti. Celle-ci sera une direction unifiée représentant toutes les sensibilités du CC qui exigent une réunion extraordinaire de cette instance suprême du parti entre deux congrès.

Elle sera composée de Abderrahmane Belayat, président, Kassa Aissi, porte-parole, et Mohamed Bourzem, rapporteur », lit-on dans le communiqué en question. Après l’installation de cette direction unifiée, les redresseurs du FLN décident aussi d’entreprendre, sans délais, les démarches en vue d’aller à la réunion extraordinaire du comité central du FLN.

Pour eux, Amar Saadani, « usurpateur de la légitimité organique », «n’a fait que semer, depuis son arrivée à la tête du parti le 29 août dernier, les graines de la fitna dans les rangs du FLN, pratiquer l’exclusion de toute compétence politique et militante, consacrer la médiocrité, violer les statuts et le règlement intérieur, livrer le parti à des intrus impliqués dans la corruption et porter atteinte aux référents sacrés du parti». Parmi les membres de cette instance, on peut citer Layachi Daadoua, Kassa Aïssi, Noureddine Djaâfar, Mohamed Bourzem, Mustapha Abid, Moahmed Ouali, Nadia Hanachi, Amar Boualagh, Abdallah Bouchenane et Souad Lakhdari.

Said Rabh