« J’étais le plus jeune. J’avais 16 ans quand j’ai rejoins le maquis. Je suis l’un des étudiants du collège Bencheneb de Médéa qui avaient rejoins le maquis en 1958…». Il y a 58 ans, jour pour jour, le 19 mai 1956, les étudiants, mais aussi les lycéens algériens désertaient les amphithéâtres et les bancs de classes pour rejoindre les maquis.

Boualem, alors tout jeune étudiant faisait partie de ces milliers de jeunes qui ont refusé d’abdiquer. De cellules en cellules, de camps en camps, il finira comme tant d’autres dans le « Camp Morand ». Ce sinistre camp de détention, situé à la sortie sud de Ksar El Boukhari, dans la wilaya de Médéa, réservé exclusivement aux éléments de l’Armée de Libération Nationale, appelés communément « PAM » - Pris les armes à la main-. « On m’a transféré dans ce camp. Le camp de Bougari, le Camp Morand. C’était infernal. J’y ai passé 3 ans. Il n’avait rien à envier aux camps nazis de la deuxième guerre mondiale. Il y avait des sections de légionnaires. De véritables forcenés dépourvus de la moindre humanité. Ils nous tabassaient matin et soir dans les chantiers. Il y avait des tortures, des crimes…. C’était vraiment infernal ! » Puis vint l’indépendance…

 

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