Accueil Politique Tous les évènements

Commémoration des événements du 19 mai 1981

Une célébration dans la dispersion à Bejaia


19 Mai 2014 | 16:36
shadow


Auteur :


Le mouvement culturel berbère (MCB) et le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) ont célébré hier l’anniversaire des événements du 19 mai 1981. Une date symbole pour l’unité de la Kabylie de l’époque et loin de celle qui reste encore divisée comme l’ont attesté les nombreuses activités initiées hier.

Le MCB et le MAK, deux entités politiques, n’avaient pas jugé utile de marquer l’événement dans l’union. Chacun était allée de sa manière pour rappeler cette date symbole dans le parcours du combat démocratique en Kabylie particulièrement et en Algérie en général. Le MCB fait son retour pour la 3ème fois en quelques mois.

Il n’a pas raté l’occasion pour marquer hier et dans l’unité le soulèvement populaire de la Soummam du 19 mai 1981. Après sa marche du 20 Avril dernier et le rassemblement du 3 mai pour une inauguration populaire de la placette Said Mekbel pour la liberté de la presse le MCB-Bejaia a tenu hier un meeting populaire au rond-point Nacéria, qu’il a baptisé désormais « carrefour du 19 mai 1981 ».

Mohand Larbi Boutrid, l’un des jeunes lycéens arrêtés dans le sillage de ces événements a mis d’emblée en exergue les motivations de l’époque, articulées, pour l’essentiel, sur « les revendications relatives à la libération immédiate et sans condition des détenus d’Avril 80, non au détournement du projet de l’université de Bejaia, la reconnaissance de l’identité et de la culture amazigh, pour les libertés collectives et individuelles et pour la justice sociale ». Lui succédant, Yacine Zidane, l’animateur du meeting et militant du MCB soulignera que « tamazight est en plein carrefour à l’approche de la révision de la constitution ».

 

Le MAK, peu convainquant

 

Il mettra en valeur la nécessité de réagir pour faire pression sur les différentes parties concernées pour aller de l’avant, assénant : « qui ne dit mot consent », en reprenant la fameuse citation de Maatoub Louanes. « Si la future constitution ne consacrera pas tamazigh comme langue officielle, us n’allons pas la reconnaitre ». « Le MCB de Bejaia ne baissera pas et continuera à lutter pour l’officialisation de tamazight », martèle Yacine Zidane.

De son côté le MAK a voulu marquer cet événement par une marche, qui n’a visiblement pas mobilisé grand monde et ce, en dépit des trois ou quatre meetings de préparation tenus quelques jours au paravent. Le MAK s’est contenté d’une modeste marche du campus Targa Ouzemour au siège de la wilaya sur fond de ses traditionnelles revendications autonomistes, rejetant, par la même occasion, tous les projets politiques en chantier au niveau national.

S’estimant non concerné, la MAK ne jure que par l’autonomie de la région, la quelle autonomie semble perdre de sa charge, comme le témoigne la marche d’hier.

 



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter