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Les partis tournent le dos à Ouyahia

Les consultations sur la révision constitutionnelle auront lieu sans l’opposition


19 Mai 2014 | 17:26
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Après les membres de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), les Forces du changement, composés d’une dizaine de partis ayant soutenu la candidature de Ali Benflis à la présidentielle, s’acheminent vers le rejet de l’invitation d’Ahmed Ouyahia, désigné par le président Bouteflika pour conduire les consultations sur la révision de la constitution.

A l’exception de Naïma Salhi, Bouacha et Hamidi, trois petites formations lancées en 2012, qui ont déjà annoncé leur volonté de participer à cette nouvelle kermesse, le reste des formations ne sont pas prêts de prendre part à ce rendez-vous, prévus dans une dizaine de jours.

Sauf changement de dernière minute, les forces du changement qui se réuniront, cet après-midi à Alger, sous la présidence de Ali Benflis, devront annoncer leur décision définitive. Certains d’entre eux sont en effet catégoriques. C’est le cas du président de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Noureddine Bahbouh qui a annoncé sa décision de ne pas répondre à l’invitation du ministre d’Etat et directeur de cabinet du président de la République.

Pour l’ex-ministre de l’Agriculture du temps de la présidence de Liamine Zeroual, la réunion ne fera que confirmer et appuyer ce qu’a déjà déclaré Benflis au lendemain de la prestation de serment de Abdelaziz Bouteflika et à l’occasion de laquelle il avait annoncé l’entame des consultations en vue de la révision constitutionnelle.

La rencontre confirmera également le communiqué rendu public hier par Ali Benflis et dans lequel il qualifie les propositions de révision constitutionnelle de « non-sens politique absolu, une diversion et une fuite en avant ».

La bouderie de l’opposition mettrait, sans nul doute, le pouvoir dans une situation inconfortable. Voulant manœuvrer à travers la révision de la constitution pour laver l’affront de la présidentielle où, malgré la victoire de Bouteflika, le taux de participation était record.

Et c’est la légitimité de ce quatrième mandat qui sera mise en jeu lors de ces consultations qui risquent, en réalité, de ressembler à un monologue, dans lequel l’acteur sera le pouvoir et les figurants seront sa clientèle.

Said Rabhi



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