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Il revendique trois millions de voix

Benflis promet de démasquer la fraude dans un livre blanc


ben flis

23 Avril 2014 | 10:52
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Le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 17 avril dernier, Ali Benflis, continue son offensive d’après scrutin. Après avoir rejeté les résultats du scrutin, l’ancien chef du gouvernement promet de publier « un livre blanc sur la fraude ». « C’est ainsi que je vais prouver la fraude massive lors de l’élection de jeudi dernier », explique-t-il, lors d’une conférence de presse animée, aujourd’hui 23 avril, soit au lendemain de la proclamation, par le conseil constitutionnel des résultats définitifs de l’élection. Ali Benflis charge, dans ce sens, cette institution mise, selon lui, au service d’un seul homme.

« Le Conseil constitutionnel approuve la fraude. J’avais alerté l’opinion publique et le Conseil constitutionnel des risques de fraude. En 2008 déjà, le Conseil constitutionnel a failli à ses missions en approuvant la révision constitutionnelle et l’ouverture des mandats, sans referendum », lance-t-il. Selon lui, sans l’aval du conseil constitutionnel « on ne serait pas là aujourd’hui ». « Le conseil constitutionnel n’est pas neutre.

L’institution est au service d’un seul candidat et d’un système », martèle-t-il, affirmant que « trois membres du Conseil constitutionnel ont fait une campagne pour Bouteflika ». Dans ce sens, l’ancien chef du gouvernement se demande comment le Conseil constitutionnel a « pu accepter et valider » le dossier médical du candidat Bouteflika, alors que les images diffusées par la télévision algérienne le prouve. « Ce candidat n’est pas en mesure de diriger le pays. Pour toutes ces raisons, je ne reconnais pas les résultats des élections. Mes droits ont été confisqués », précise-t-il.

« L’armée a laissé faire ».

Le candidat indépendant revendique « trois millions de voix sur les six millions d’électeurs ayant voté ». « Le 17 avril, le peuple a voté Benflis président », soutient-il, en refusant de saisir la justice pour récupérer « son dû », sous prétexte que cette institution « n’est pas libre ».

Revenant sur la position de l’armée lors de cette joute, il réitère sa confiance à l’institution militaire et son premier responsable, Ahmed Gaïd Salah. « Je n’ai aucun appel à l’armée. Je n’ai aucune raison de douter de l’engagement de neutralité exprimé par Gaïd Salah. Mais, je dis aussi que le 17 avril, l’armée a laissé faire. Elle s’est campée dans sa position d’observateur face au dépassement de l’administration », déplore-t-il, estimant qu’il « le vainqueur sur le plan politique ».

Fort donc de cette position, Ali Benflis promet de poursuivre son combat aux côtés des autres partis politiques qui représentent les forces du changement. « Le système politique nécessite, et c’est une urgence, une refondation. Cela peut se faire à travers une initiative politique commune qui rassemblera toutes les forces du changement », dit-il, annonçant que « son parti sera lancé très prochainement ». S’exprimant sur la répression de la marche du 20 avril à Tizi Ouzou, Ali Benflis dénonce la réaction du pouvoir.

« L’époque de la matraque est révolue. Le peuple algérien n’est plus en mesure d’accepter la répression. À Bejaïa, à Tizi Ouzou et Bouira, les citoyens avaient manifesté dans le calme. Mais le pouvoir est aveugle et recourt à la violence pour réprimer les manifestations. Le système refuse le changement », déplore-t-il.ben flis



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