Arrivé dans la matinée, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a eu son premier entretien avec le général de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah. Le vice-ministre de la défense nationale a, en effet,  reçu M. Le Drian, au siège de son. Les deux hommes ont « examiné les relations de coopération militaire bilatérale et exploré les voies et moyens susceptibles de la consolider et la diversifier en ce qui sert au mieux les intérêts réciproques », indique un communiqué du ministère de la défense nationale.

Il y a lieu de retenir que les entretiens ont, également, porté sur un « échange d'approches et de points de vue au sujet des préoccupations sécuritaires qui caractérisent la scène internationale, plus particulièrement dans la sous région du Sahel, en vue d'éclaircir et rapprocher les visions en perspectives d'une meilleure coordination des efforts pour asseoir des solutions fiables et durables au contexte sécuritaire prévalant dans cette sous région », ajoute-t-on de même source.

Il convient de souligner à propos de « points de vus » que l’Algérie et la France ont toujours divergé quant à la gestion des crises dans la région du Sahel et notamment au Mali. Alors que l’Algérie a toujours préconisé un dialogue entre toutes les factions maliennes, avant toute autre démarche, la France a opté pour une solution strictement militaire.

Jusqu’à ce jour, les deux Etats maintiennent leurs positions sur le sujet. Ainsi, l’Algérie a très largement contribué à la facilitation du dialogue entre le MNLA et le gouvernement. La France de son côté, entend renforcer sa présence militaire dans le pays, en portant ses effectifs à trois milles hommes.

 

Kidal, la rebelle

 

Le tête-à-tête algéro-français a lieu au moment où au Mali on parle ouvertement d’état de guerre, après les violences qu’a vécu la ville de Kidal, dans le nord du pays. «1.500 militaires maliens sont arrivés en renfort à Kidal les dernières 24 heures. Ils continuent d'arriver», rapporte l’AFP, citant source militaire étrangère. Ce chiffre «sera revu à la hausse dans les prochaines heures», selon cette source malienne.

Rappelons que le MNLA a libéré lundi soir une trentaine de fonctionnaires qu'il retenait depuis des combats avec l'armée malienne il y a trois jours. Un geste d’apaisement, suivi par des appels au dialogue de part et d’autres. Mais le calme qui règne présentement reste précaire et il y a risque que les efforts déployés par Alger pour obtenir le dialogue inclusifs n’aient pas servi à grand-chose.

 

 

Mourads Sid Ali