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Mali

Le MNLA brouille les cartes de la France


20 Mai 2014 | 21:04
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Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad déjoue les calculs français. Le mouvement indépendantiste qui active au nord du Mali pousse les autorités françaises à reporter de « quelques semaines » un nouveau redéploiement de l’armée française dans la région. Une décision qui coïncide avec l’arrivée à Alger de Jean-Yves le Drian, ministre français de la Défense.

Selon le ministère français de la Défense, cité par l’agence AFP, les violences de ces derniers jours, provoquées notamment par des attaques du MNLA contre l’armée malienne dans la ville du Kidal, reporte donc le déploiement de la force Serval. « Compte tenu des circonstances de ces dernières 48 heures, l'opération de bascule du dispositif Serval vers le dispositif des forces françaises en bande   sahélo-saharienne doit être décalée de quelques semaines », indique la source du ministère français.

Le nouveau dispositif, fort de 3.000 hommes répartis notamment au Mali, au Tchad et au Niger, devait être officiellement inauguré par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian lors d'une visite prévue au Mali et au Tchad du 25 au 27 mai, et qui a été du même coup annulée, ajoute l’AFP.

En début de semaine, les combattants du MNLA ont déclenché une opération contre les autorités maliennes dans la ville du Kidal, dans le Nord. L’attaque, qui s’est déroulée au moment de la visite sur place du premier ministre malien, a provoqué la mort d’au moins 36 personnes et blessé une soixantaine d’autres civils. L’armée régulière malienne, très affaiblie ces derniers temps, renforce sa présence dans cette zone pour «combattre le terrorisme».

C’est donc dans ces conditions insurrectionnelles qu’intervient la visite du ministre français de la défense à Alger. Jean-Yves le Drian, qui dit venir à Alger « (…) sous le signe de la confiance mutuelle et de l'énergie commune que nos deux pays doivent déployer dans les domaines de la défense et de la sécurité », va discuter évidemment de cette question malienne avec les responsables algériens. Surtout que Paris attend que l’Algérie joue un « rôle déterminant » dans la gestion de la crise au Sahel.

 

Akli Ouali



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