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Les Algériens ciblés par des menaces en Libye

50 ingénieurs de Sonatrach rentrent au pays


21 Mai 2014 | 09:03
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Le groupe Sonatrach a effectivement décidé de rapatrier ses employés en Libye et de suspendre ses activités dans ce pays pour des raisons de sécurité. Selon certaines sources la dégradation de la situation sécuritaire a même conduit par la fermeture temporaire des frontières. Le constat est clair : les intérêts de l’Algérie sont actuellement ciblés en Libye.

Les autorités ont pris la décision de rapatrier une cinquantaine d’ingénieurs activant dans ce pays. L’opération de rapatriement n’est pas annoncée officiellement pour des raisons de sécurité. Mais ce n’est pas la première fois que le gouvernement a recours à ce genre d’actions. Déjà en 2011, Sonatrach avait suspendu ses activités en Libye en raison des violences entre les adversaires et les partisans de l’ex-dirigeant Mouammar el Guedhafi.

Depuis 2010, Sonatrach avait annoncé avoir réalisé en partenariat avec la Compagnie nationale libyenne de pétrole une seconde découverte de pétrole dans le bassin de Ghadamès près des frontières algéro-libyennes. La première découverte a été réalisée dans le bloc 65, attribuée à Sonatrach par la NOC en mars 2005.

 

La menace est réelle

 

Mais les évènements se sont précipités. Aussi bien l’ambassade de l’Algérie et du consulat général en Libye ainsi que le personnel des entreprises se trouvent menacés. Pour éviter le risque de prise d’otages, le ministère des Affaires étrangères a annoncé la fermeture de ses représentations et Sonatrach a fait de même pour sa base.

En Libye, la menace était vraiment réelle et visait les diplomates et d’autres employés le tout dans un contexte de violence.

La Libye est, en effet, le théâtre depuis plusieurs jours de violents combats entre les islamistes et les troupes du général Khalifa Haftar, qui dirige l’Armée nationale libyenne. La décision de rapatriement a été prise par les autorités algériennes après confirmation de l'existence d'une réelle menace sur les intérêts algériens en Libye.

Depuis la chute de l’ancien régime, la Libye est livrée au diktat des milices armées qui, outre de lorgner le pouvoir, rivalisent pour le contrôle de la principale ressource du pays, les hydrocarbures.

La situation en Libye s'est détériorée dès vendredi avec les offensives militaires anti-islamistes opérées à Benghazi par le général Khalifa Haftar et l'attaque dimanche contre le congrès général national.

 

Plusieurs sociétés de services pétroliers algériennes en Libye

 

En plus de l’Algérie, d’autres pays comme l'Arabie saoudite ont également fermée lundi leur ambassade à Tripoli et ont rapatrié le personnel diplomatique. Dans ce pays, des rumeurs insistantes courent à propos d'un éventuel coup d'Etat. Pour le cas de l’Algérie, il n’est pas exclu que Sonatrach reprenne son activité en Libye dès l’amélioration de la situation dans ce pays.

C’est ce qu’elle a déjà fait après la suspension des activités de 2011. Une année après cet évènement, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi avait fait cette annonce en ajoutant que «nous avons des investissements en Libye que nous allons poursuivre».

«Nous avons plusieurs sociétés de services pétroliers qui ont quitté la Libye, mais qui vont y retourner dès l’apaisement de la situation», a ajouté le ministre. Sonatrach avait rapatrié à l’époque quelque 80 employés de l’Entreprise nationale des travaux aux puits (ENTP) et l’Enageo travaillant en Libye pour le compte de Sipex (Sonatrach International Petroleum Exploration



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